l'ntèlegence economique

[giro1]

Définition

Le rapport du Commissariat Général du Plan "Intelligence économique et stratégie

des entreprises"

1 propose une première définition de l'intelligence économique

"comme l'ensemble des actions coordonnées de recherche, de traitement et de
distribution en vue de son exploitation, de l'information utile aux acteurs
économiques". Puis il propose, afin d'éclairer la nature de l'intelligence économique
une typologie par degrés de complexité de la collecte et de l'utilisation de
l'information.
Il semble, cependant, qu'il faille aller plus loin dans la définition de ce concept, en
mettant l'accent d'une façon plus explicite sur l'action stratégique proprement dite qui
constitue le sens même d'une démarche d'intelligence économique.Ainsi, on peut suggérer que l'intelligence économique2 consiste en la collecte et
l'interprétation de l'information économique en vue d'une action économique,
immédiate ou ultérieure, individuelle ou collective.La dimension stratégique de l'intelligence économique réside dans la recherche, la
réception, l'exploitation et la décision - action.Sa mise en oeuvre revient à connaître (objectifs opérationnels) pour agir (objectifs
stratégiques) grâce à des moyens (organisationnels et techniques)
Cycle du renseignement
Le cycle du renseignement est un processus permettant à l'entreprise de s'informer de
façon pertinente et efficace sur son environnement3.
Par rapport à la méthodologie classique en matière de diagnostic stratégique externe
(Paturel, 1996), cet environnement peut être spécifique et comprend alors tous les
facteurs sur lesquels l'entreprise dispose d'une influence directe. Il sera qualifié, selon
le cas, de
* concurrentiel actuellement (veille sur les forces de la concurrence présente
dans le ou les secteurs d'intervention de l'entreprise) et futur (surveillance des
entrants potentiels)
* commercial (examen et risque d'évolution des autres forces de la filière
clients et fournisseurs)
* technologique (regard et prévision se rapportant aux substituts à venir ; les
substituts présents faisant partie de l'environnement concurrentiel, conformément à la
définition du secteur de M. Porter, 1980)
L'environnement peut encore être constitué de facteurs sur lesquels l'entreprise n'a
pas de possibilité d'action directe (sauf lobbying éventuel). Dans ce cas, le système
de veille devient environnemental et possède des volets politique, juridique,
économique, sociologique, psychologique, international, climatique etc. suivant
l'activité de la firme
On peut caractériser ce processus4 pour chaque nature de veille par quatre phases
successives et leur bouclage qui sont : l'orientation générale, la recherche de