ها هي صفة حكم بوتفليقة .لا يختلف عن الرؤساء العرب
Marche à Alger : Des baltaguis recrutés par SMS pour chasser «les envahisseurs »
La manoeuvre a échoué lors de la marche réprimée du 12 février, alors ils ne désespèrent pas de la rééditer samedi 19 février. Recruter des voyous pour casser la manifestation pacifique de l'opposition. Comment faire?Rameuter les baltaguis via les messages SMS.
Un quotidien arabophone qui s’est distingué ces derniers temps par une campagne particulièrement ordurière envers les promoteurs de la marche du 12 février, en parlait dès mercredi.
Des SMS ciblés sont envoyés aux jeunes de certains quartiers d’Alger. Le message est sans équivoque : « Ya Sadi Rouh l’darek, Bouteflika matchi Moubarack ! ». « Said Sadi rentre chez toi, Bouteflika n’est pas Moubarak ».
La technique est la même que celle utilisée lors de la fameuse marche du 14 juin 2001 organisée dans la capitale par la coordination des comités de villes et villages de Kabylie. Il s’agit de créer des clivages au sein de la société algérienne en demandant aux jeunes algérois de défendre leurs quartiers contre les « envahisseurs » et autres « barbares descendus des montagnes kabyles pour semer le trouble et le désordre.
Pour preuve certains journaux utilisent la même formule pour désigner les promoteurs de la marche du 12 : « Asshab ettakhlat », expression que l’on pourrait traduire par « ceux qui veulent le désordre et la confusion ».
Selon une source proche de la CNCD (Coordination nationale pour le changement démocratique), le match de foot USMH-MCA, programmé mardi passé alors que tout le championnat national de football est suspendu, a servi de répétition générale et d’échauffement aux troupes. Mission? Chahuter la marche du 19, voire de la détourner carrément de son objectif en la noyautant par des jeunes qui vont s’époumoner sur des slogans fabriqués dans les officines du pouvoir.
Des slogans demandant le départ du Premier ministre Ahmed Ouyahia et le maintien du président Bouteflika.
Samedi 12, trentaine de jeunes du quartier du 1er mai, Alger, massés dans un abris-bus, avait tenté d'organiser une contre-manifestation en criant des slogans en faveur du président Bouteflika, de la police et d'un état islamique.
Après explications, ils ont fini par rejoindre le rassemblement de l'opposition non sans confié avoir été soudoyé avec quelques dinars pour chahuter la marche de la CNCD.
La marche de l'opposition pour le changement du système et la démocratie en Algérie avait été violemment réprimée par le gouvernement qui avait déployé quelque 30 000 policiers pour empêcher l déroulement de la manifestation.