المشاركة الأصلية كتبت بواسطة fatehbougaa
1. La séance de compréhension de l'écrit.
2. Qu'est-ce que lire ? (Document)
1.La séance de compréhension de l'écrit.
L’ةCRIT : L’écrit, une dimension de notre enseignement. Sinon la seule, du moins la plus importante.
Ne pas maîtriser l’écrit c’est courir le risque d’aller grossir les rangs des illettrés.
Pierre DROUIN, reprenant une citation d’Antoine LION, définit ainsi l’illettrisme : « terme qui sert à caractériser tous ceux qui ne savent faire du sens avec l’écrit, soit pour en produire par écriture, soit pour en recevoir par lecture.
(Le MONDE du 20.12.1986. p.8)
PROBLEMATIQUE :
Comment développer la capacité de « faire du sens avec l’écrit » ?
Quelles techniques mettre en œuvre dans le cadre de la réception de l’écrit ?
Quelles habitudes de lecture faut-il installer chez l’apprenant ?
Avant de formuler des objectifs en matière de lecture, il est à corriger quelque peu la perspective : au lieu de « réception » il est préférable de parler de découverte, de cueillette, de construction, voire de re-construction car lire « c’est re-construire une signification préalablement construite par un scripteur ». (PORTINE).
OBJECTIFS :
Faire de l’apprenant un lecteur autonome, tel est l’objectif premier.
A partir d’une pédagogie explicite de la lecture, aider l’élève :
- à intérioriser la notion de cohérence textuelle
- à prendre conscience de la structure des différents types de textes, en un mot :
- l’éduquer, le convertir à la grammaire de texte.
Il s’agit donc de donner de nouvelles habitudes de lecture. On peut en identifier trois :
1) Apprendre à appréhender globalement le sens d’un texte. (Cette activité correspond au premier moment de la classe.)
Il s’agit d’une approche externe.
On sensibilise l’élève :
- à l’image du texte (aire scripturale, données typographiques),
- aux reliefs,
- aux indices périphériques (références…)
HYPOTHESES DE SENS :
Concrètement il s’agit ici de fixer un cadre de référence.
L’objectif est d’entraîner l’élève à la formulation d’hypothèses de sens, en partant du titre par exemple.
( « Le titre active un schéma de représentation » (CHAROLLES)
(Quel horizon de quelle attente suscite le titre ?)
(Etant bien entendu que ces hypothèses sont provisoires, révocables, falsifiables)
Ce premier moment se veut un moment d’expression orale libre. (Il est possible de noter au tableau les hypothèses les plus plausibles pour les corroborer, ou les plus fantaisistes pour les détruire au cours du second moment.)
Une parenthèse ici pour dire deux choses :
a) Le support doit être accessible, (les spécialistes fixent à 80% la quantité d’informations dont doit disposer l’élève-lecteur avant d’aborder le texte d’étude. « On ne comprend bien un texte que si l’on possède déjà 80% des informations qu’il contient. » (In Revue COLLEGE N°8.Oct.1985.)
b) La mise en page doit être fonctionnelle.
Pas de texte sans titre, sans nom d’auteur, sans références, pas de texte manuscrit (le tirage est souvent défectueux, la typographie peu « parlante ».)
2/ DE L’ALPHABETISATION A LA LECTURISATION : (Formule empruntée à FOUCAMBERT cité par PORTINE, Vers un niveau 3 N° spécial du FDM, avril 1987).
Second moment :
Quel genre de lecture voulons-nous faire pratiquer une fois le cadre de référence fixé ?
Nous répondrons avec GALISSON : « une lecture délinéarisée, décloisonnée, globale » (In D’Hier à aujourd’hui la didactique générale des langues étrangères.p.79.)
RESEAUX DES INDICES :
Notre obje
Remarque2 : L’inventaire des éléments pertinents s’impose. L’enseignant l’a, au préalable, effectué pour son propre compte (analyse prépédagogique). Il invitera les apprenants à pratiquer une lecture découverte, une lecture anticipation-rétroaction, à la recherche de ces éléments dont une liste, non exhaustive est proposée dans le projet de 3ème A.S (ancien programme) :
- organisation du lexique
- jeu des pronoms
- système des temps
- types de phrase et autres modalisations
- relations logiques
- structure textuelle…
CULIOLI cité par S. MOIRAND (Alger, novembre 1987) retient les cinq éléments suivants :
- positionnement du sujet (je/tu) (je-tu/il)
- positionnement par rapport au temps
- quantification
- thématisation
- modalisation
Remarque3 : L’ensemble des éléments qui définissent le code de la langue constitue par moi, lecteur, une sorte de grille virtuelle qui s’actualise dans un lieu clos, le texte que j’ai sous les yeux.
INTENTION DE LECTURE :
L’actualisation, la mise en relief des éléments pertinents, « la focalisation », dirait PORTINE (ouvrage cité) se fait en fonction d’une intention de lecture.
En effet, « l’inventaire et l’agencement de la matière textuelle sont liés à l’intention de lecture (un texte est lu différemment selon que le lecteur s’est proposé d’en éprouver la poésie, de s’identifier à un personnage, puis à un autre, de découvrir les péripéties d’une action, de juger d’une argumentation ou de chercher des informations ». (In Revue Collège, n°8.P.27)
C’est donc une nouvelle attitude face au texte, de nouveaux comportements que l’on cherche à installer chez l’apprenant et l’enseignant.
COHERENCE TEXTUELLE :
Nous insistons beaucoup sur le repérage des éléments porteurs de sens.
Le fil conducteur ? La cohérence textuelle.
« On peut considérer la cohérence d’un texte comme le développement de ce dernier à partir d’un thème de base » CORTES in FDM.n°192.p.31)
MAINGUENEAU dit que « la cohérence est pour le texte, le concept équivalent à celui de grammaticalité pour la phrase ».
THEME DE BASE :
Retenons l’expression « thème de base », donnée par CORTES.
Quel est-il ? Où est-il dans le texte ?
S’il est dans le titre, alors quels éléments linguistiques y réfèrent dans le corps du texte ?
Comment l’information est-elle programmée ?
Qu’apporte le relevé des séquences prédictives ?
Quels champs lexicaux peut-on construire ?
Quels rapports y a-t-il entre les éléments lexicaux et les éléments syntaxiques ?
Quelle est la structure textuelle dominante ?
PROGRESSION THEMATIQUE :
Parallèlement à la programmation de l’information qui est déterminée par le type de progression thématique choisie (les didacticiens du texte distinguent quatre progressions thématiques) :
Progression à thème linéaire.
Progression à thème constant.
Progression à thème dérivé.
Progression à thème éclaté.
Cf. COMBETTES In De la phrase au texte. Delagrave. 1980. Et Manuel et guide du professeur de l’ancien programme de 3ème A.S. Ed. I.P.N Alger 1990.
REGLES DE COHERENCE TEXTUELLE :
On étudie les règles de cohérence textuelle dont parlent BERENDONNER et CHAROLLES. (Cf. Guide du professeur de 1ère A.S.Ed.I.P.N pp.65,66)
A travers la progression thématique et les règles de cohérence textuelle, l’apprenant, non seulement lit mieux mais il apprend ainsi à réécrire le texte qu’il lit, tant il est vrai que lecture et écriture sont intimement liées.
Pour aider l’apprenant dans sa lecture et surtout pour l’amener à manifester le degré de compréhension qu’il a du texte un type de questionnement s’impose :
Q.C.M.
Vrai-faux.
Reformulation…
Remarque : Ce que l’on veut éviter c’est le handicap de l’expression. L’élève peut avoir compris mais il n’a pas les moyens pour le dire. Pour évider donc le blocage, développons la compétence de compréhension de façon autonome. (Certains profils d’élèves n’ont besoin de développer que la compétence de lecture, en langue étrangère.)
3/ LECTURE RECAPITULATIVE-INTERPRETATIVE : ( Moment de synthèse)
SYNTHESE :
L’objectif de la séance de compréhension est atteint si à la fin de l’heure, la classe est en mesure de récapituler l’essentiel du contenu en le replaçant dans un cadre textuel précis.
La synthèse peut revêtir différentes formes :
Reconstitution du texte.
Plan à partir d’une prise de notes.
Résumé.
Commentaire d’un aspect du sujet analysé.
Reformulation d’un passage essentiel.
LECTURE A HAUTE VOIX :
La lecture à haute voix, conçue comme moyen d’évaluation de la compréhension, intervient pour couronner l’ensemble de la séquence.
Il s’agit, bien entendu, d’une lecture expressive, devant redonner au texte sa vie : on transmet le sens après l’avoir construit.
N.B. Les lectures qui ont pu être faites sont à considérer comme des lectures-déchiffrements ou des lectures-citations, de simples lectures oralisées.
Des déviations dont il faut avoir conscience :
a) Il n’est pas question de transformer l’heure de compréhension en séance de vocabulaire ou de grammaire. (D’autres moments leur sont réservés dans la suite de l’unité didactique).
b) Si on prend en compte la structure du texte étudié, la systématisation du modèle textuel, sa formalisation n’intervient qu’après étude d’un second, voire d’un troisième, quatrième…texte dont le contenu doit être maîtrisé au préalable. Il n’est pas possible de parler du modèle textuel tant que le contenu du texte n’est pas explicité.
De la superposition des structures des deux (trois…) textes étudiés il est facile de dégager la notion d’invariant structurel, (ou trame, ou canevas) que l’on réinvestira dans la lecture d’autres textes du même type et surtout dans les productions écrites à venir.
|