En octobre 1989, à la suite d'un manifeste publié peu avant par des enseignants et des linguistes en faveur d'une simplification de l'orthographe, le Premier ministre Michel Rocard crée le Conseil supérieur de la langue française et lui demande de rédiger un rapport sur 5 points particuliers :
le trait d'union
le pluriel des noms composés
l'accent circonflexe
le participe passé des verbes pronominaux
diverses anomalies.
Le Conseil rend son rapport en juin 1990 et propose d'intervenir sur quatre des cinq points demandés en excluant tout changement dans les règles d'accord du participe passé des verbes pronominaux. Ce rapport est approuvé par le Premier ministre et est publié au Journal officiel de la République française le 6 décembre 1990.
Cependant, ces rectifications ont suscité de vives polémiques en France, alors que les autres pays de la francophonie ont accueilli avec beaucoup plus de sérénité ces rectifications (elles sont d'ailleurs enseignées en Belgique par exemple).
Ces rectifications ne bouleversent en aucun cas l'orthographe du français : tout au plus un mot toutes les deux pages est-il touché par ces rectifications. Mais elles tentent d'instaurer une certaine cohérence là où cela faisait défaut.
Les formes ainsi préconisées ne peuvent et ne doivent être considérées comme fautives. D'un autre côté, elles n'ont rien d'obligatoire et les formes utilisées jusqu'à présent restent correctes.