Le rôle du pharmacien (suite):
Le droit de substitution
Maîtrise des dépenses de santé oblige, depuis 1999, le pharmacien a la possibilité de substituer au médicament prescrit par le médecin l'un de ses équivalents génériques. Il doit dans ce cas écrire le nom du générique délivré sur l'ordonnance. Ce droit de substitution devrait être appliqué avec prudence chez les personnes âgées, pour éviter d'accroître le risque de confusion et d'erreurs thérapeutiques. Le médecin a le droit de s'opposer à la substitution en notant la mention "non substituable" à la suite du médicament sur l'ordonnance.
Tout médicament, à l'exception des préparations magistrales, doit comporter sur l'emballage le nom et l'adresse du pharmacien, ainsi que le nom et le dosage des principes actifs qu'il contient. Quant aux préparations magistrales, elles doivent être préparées conformément à la pre******ion du médecin, pour un patient donné.
Un rôle de conseil
En rappelant les règles de bon usage du médicament, le pharmacien peut participer au succès du traitement et à la prévention des accidents toxiques. Il est souvent apte à répondre aux questions n'ayant pas été formulées lors de la consultation ou à préciser les modalités du traitement. Mais c'est lors de la délivrance des produits en vente libre que les conseils du pharmacien sont les plus importants. En cas de petit accident (plaie, brûlure, entorse) ou de symptôme banal (mal de gorge, douleur), il semble souvent plus facile de demander conseil à un pharmacien, plutôt que de consulter un médecin. Ce dernier peut ainsi avoir un véritable rôle de santé publique, en donnant des informations équilibrées (efficacité et effets indésirables) sur les médicaments pouvant être délivrés sans ordonnance et en orientant au besoin vers un praticien adapté si un examen ou une pre******ion médicale lui semblent nécessaire (pour un sérum antitétanique, par exemple, en cas de blessure). Plus généralement, il peut participer à la prévention en recommandant, éventuellement, des règles d'hygiène de vie et des actions de dépistage.
Ajoutons qu'avec le carnet du tiers payant, le pharmacien assure souvent les formalités administratives nécessaires au remboursement des médicaments. Le client ne paie qu'une infime partie du montant total de l'ordonnance, c'est-à-dire la part du prix du médicament non prise en charge par la Sécurité sociale.
Tous ces actes peuvent être accomplis par les pharmaciens, reconnaissables normalement par le port d'un badge en forme de caducée.