La guerre d'Algérie prend place dans le mouvement de décolonisation qui affecta les empires occidentaux après la Seconde Guerre mondiale. Elle s'inscrit dans le cadre du combat anti-impérialiste et conduira au terme d'une Histoire sociale de l'Algérie française parfois antagoniste.
Elle oppose principalement le FLN, à l'origine de l'insurrection, et sa branche armée l'ALN (constituée de moudjahidines, djoundis, moussebilines, etc.) à l'armée française (comptant troupes d'élite (parachutistes, légionnaires), goums marocains jusqu'en 1956, gardes mobiles, CRS, appelés du contingent ou supplétifs musulmans).
Entre 1952 et 1962, 1 343 000 appelés ou rappelés et 407 000 militaires d'active (soit 1 750 000 militaires) ont été envoyés en Algérie. Près de 180 000 musulmans algériens (réguliers et supplétifs) ont également combattu du côté français pendant la guerre d'Algérie[23] (d'autres chiffres, « gonflés », ont été lancés à des fins de propagande[24]).
Le conflit se double d'une guerre civile et idéologique à l'intérieur des deux communautés, donnant lieu à des vagues successives d'attentats, assassinats et massacres sur les deux rives de la Méditerranée. Côté algérien, elle se traduit par une lutte de pouvoir qui voit la victoire du FLN sur les partis algériens rivaux, notamment le Mouvement national algérien (MNA), et par une campagne de répression contre les Algériens pro-français soutenant le rattachement de l'Algérie à la République française. Par ailleurs, elle suscite côté français l'affrontement entre une minorité active hostile à sa poursuite (Libéraux d'Algérie, mouvement pacifiste), une seconde, favorable à l'indépendance (les « porteurs de valises » du Réseau Jeanson, le Parti communiste algérien), et une troisième, voulant le maintien de l'« Algérie française » (Front Algérie française, Jeune Nation, Organisation armée secrète (OAS)).
Selon Guy Pervillé, le nombre d'Algériens engagés dans l'un et l'autre camp (partisans de la présence française et FLN) serait du même ordre de grandeur[réf. nécessaire].
Cette guerre s'achève à la fois sur la reconnaissance de l'indépendance de l'Algérie le 3 juillet 1962, lors d'une allocution télévisée du général de Gaulle faisant suite au référendum d'autodétermination du 1er juillet prévu par les accords d'أ‰vian du 18 mars 1962, sur la naissance de la République algérienne démocratique et populaire, le 25 septembre, et sur l'exode d'une grande partie des Pieds-Noirs (au nombre d'un million).