ãäÊÏíÇÊ ÇáÌáÝÉ áßá ÇáÌÒÇÆÑííä æ ÇáÚÑÈ - ÚÑÖ ãÔÇÑßÉ æÇÍÏÉ - Cours de 1ère année français licence
ÚÑÖ ãÔÇÑßÉ æÇÍÏÉ
ÞÏíã 2014-07-22, 13:59   ÑÞã ÇáãÔÇÑßÉ : 11
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3/La dissertation:
La dissertation est une réflexion structurée selon des règles établies. Elle teste la capacité d’un esprit à analyser un sujet et à émettre un point de vue personnel sur un problème donné. S’il faut être habile et souple dans l’expression, il faut également savoir mener une disputatio, c’est-à-dire une bataille d’idées.
Une dissertation réussie comprend cinq points-clés. Il est important de n'en négliger aucun. Pour cela, il faut bien gérer son temps de travail afin de ne pas être pris au dépourvu. Voici quelques conseils méthodologiques pour y parvenir.
Analyser le sujet

L'analyse du sujet est essentielle. Pourtant, elle est souvent négligée et la précipitation accouche fatalement d'un hors sujet.

Il faut donc lire et relire le sujet afin de s'en imprégner. Cette lecture peut durer une quinzaine de minutes. On peut encadrer sur le sujet les liens logiques qui structurent l'énoncé et souligner les mots-clés afin de dégager une première articulation de la pensée. Il ne faut pas négliger les mots qui paraissent difficiles, car ils abritent souvent le coeur de la réflexion.
La reformulation du sujet

Reformuler correctement le sujet permet d'en dégager la problématique. Il suffit souvent de reprendre les termes du sujet et de mettre celui-ci à la forme interrogative. Par exemple, la question de départ du sujet « Le lecteur participe activement à la construction du sens d'une oeuvre » pourrait être formulée ainsi :

« Quel rôle le lecteur joue-t-il dans la construction d'une oeuvre, dans l'élaboration de sa signification ? Comment peut-il agir dans cette entreprise ? »

Cette reformulation doit être rédigée proprement, car elle sera intégrée à l'introduction.
Dégager une problématique

La problématique est une notion essentielle et difficile. Ce n'est pas une simple question, car elle n'admet aucune réponse péremptoire. C'est au contraire l'ensemble des problèmes que l'on peut dégager d'un énoncé et auxquels le devoir doit apporter des éléments de réponse. Cette réponse n'est pas définitive et contient au contraire des termes inconciliables.

Par ailleurs, la problématique comporte, outre l'interrogation, une démarche progressive de discussion. Chaque partie du plan constitue non pas une réponse, mais un point de vue face au sujet, un angle d'étude différent.

Pour dégager convenablement une problématique, il faut d'abord se demander pourquoi le problème du sujet se pose et développer des antithèses.
Pourquoi le sujet ?

Il faut en quelques sortes interroger le sujet avant d'y répondre. Prenons l'énoncé suivant : « Quel est le rôle des descriptions dans un roman ? ». Il s'agit de se demander si les descriptions ont véritablement un rôle, si oui lequel, si celui-ci est différent pour l'auteur et pour le destinataire, comment juger une oeuvre qui ne comporterait aucune description ou au contraire une oeuvre sans présence narrative.
Choisir un plan

Le plan est le fil conducteur qui permet de traiter la problématique. Il découle naturellement des éléments des pistes de réflexion contenues dans la problématique. Le plan en trois parties est à privilégier. Il vaut mieux toutefois se *******er d'un plan en deux temps plutôt que de s'efforcer de rédiger une troisième partie artificielle.
Le plan dialectique

C'est le plus courant, mais attention, il ne convient que si le sujet contient une opposition. Il propose dans un premier temps une réflexion sur la thèse défendue dans le sujet, puis nuance cette thèse dans une deuxième partie et, dans un troisième temps, tente de développer une synthèse qui consiste généralement à dire qu'il est impossible de trancher entre les deux thèses (ou mieux, que l'on peut opter pour une troisième voie). C'est le fameux plan « thèse, antithèse, synthèse ».
Le plan analytique

Il convient lorsque le sujet exige des approfondissements successifs. Il permet de détailler des faits, d'envisager tous les aspects d'une problématique sans que ceux-ci s'opposent. La première partie est consacrée à l'analyse de la problématique. La deuxième aborde l'étude de ses causes et de ses motivations. La troisième traite de ses conséquences et de ses solutions.
Introduire et conclure

L'introduction et la conclusion sont souvent négligées. C'est une erreur, car elles constituent par définition l'entrée et la sortie du correcteur dans le devoir, donc sa première impression et sa sensation finale. Contrairement au développement, elles doivent être intégralement rédigées au brouillon afin de ne pas être pris au dépourvu dans les devoirs en temps limité. Un devoir dont la conclusion est bâclée ou, pire, un devoir sans conclusion sont en effet particulièrement mal vus par les correcteurs.
L'introduction

  • L'entrée en matière doit constituer une « accroche » : qu'il s'agisse d'une référence littéraire, historique ou culturelle, qu'elle soit un constat, une allusion voire une question, et quel que soit son ton, la première phrase du devoir doit piquer la curiosité du correcteur. Il faut toutefois éviter toute familiarité et faire en sorte que l'accroche proposée soit en rapport avec le sujet.
  • La problématique doit ensuite être clairement dégagée. Il faut considérer que le lecteur ne connaît pas le sujet, en citant l'énoncé ou en le reformulant. La forme interrogative constitue la façon la plus simple de poser la problématique.
  • Il faut enfin annoncer le plan. Là, il convient d'éviter la forme interrogative, surtout si on l'a utilisée pour poser la problématique. Par ailleurs, une phrase clairement construite suffit souvent à mettre en valeur l'articulation du devoir. On peut donc éviter les tournures un peu lourdes telles que « Dans une première partie, nous verrons que... ».
La conclusion


  • Il faut dresser un bilan sans tomber dans le piège du résumé. La conclusion doit récapituler les conclusions intermédiaires dégagées à la fin de chacune des grandes parties et surtout, montrer comment elles s'articulent entre-elles.
  • On peut terminer sur une question, mais ce n'est pas une figure imposée. Elle doit être pertinente : mieux vaut s'en passer que de poser une question qui aurait dû trouver sa réponse dans le corps du devoir.
  • Il est souvent préférable, pour éviter les banalités ou l'effet « problématique à retardement », de terminer son devoir sur une perspective historique ou encore une citation bien sentie. Il est également habile, lorsque le sujet s'y prête, de se demander s'il est encore d'actualité, quelles réponses y seraient apportées aujourd'hui, et, le cas échéant, comment il serait débattu.
Rédiger et présenter

La présentation du devoir est primordiale et pourtant souvent négligée. Il ne faut pas perdre de vue que les correcteurs corrigent des dizaines de copies et sont donc naturellement mieux disposés à s'intéresser à un devoir agréable à l'oeil.

Il faut absolument aérer son devoir. Cela consiste à séparer clairement l'introduction et la conclusion du reste du développement. À l'intérieur de celui-ci, un espace marquera la transition entre les étapes de la réflexion. On peut par exemple opter pour un saut de trois lignes entre l'introduction et le développement, deux lignes entre chacune des grandes parties et une ligne entre les sous-parties.

Il faut également laisser impérativement une marge conséquente au correcteur (quatre centimètres au minimum), de même qu'un espace pour les commentaires généraux en en-tête.

Par ailleurs, l'écriture doit être soignée et l'usage de l'effaceur... discret.









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