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ÞÏíã 2008-04-16, 12:50   ÑÞã ÇáãÔÇÑßÉ : 2
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DÉPARTEMENT D'ALGER
TRIBU DES CHEURFA-DAHRA (DOUAR GUERROUMA)

EXÉCUTION DU SÉNATUS-CONSULTE
DU 22 AVRIL 1863



Extrait du dossier des opérations d'application du Sénatus-consulte du douar GUERROUMA
(Homologation des opérations par décret du 12 octobre 1868.)

HISTORIQUE SUCCINCT DE LA TRIBU

CHEURFA-DAHRA ou CHEURFA du Nord, est un démembrement de la grande tribu des CHEURFA des BENI-DJAAD que des convenances politiques et administratives ont scindé vers 1851 en deux parties séparées par le cours moyen de l'Isser qui forme la limite de ce côté entre la subdivision d'AUMALE et l'annexe d'Alger. Elle coupe la rive gauche de ce fleuve et le bassin supérieur de son affluent l'oued AbdEnnour et Béni-Anane qui prend plus bas le nom de oued Zitoun et se termine à Ben (Alihi)?.
Le sol montagneux est cependant moins tourmenté que celui de Béni-Amrane (douar Bou-Keram) qui appartient au même système géographique; la ligne de faîte est plus élevée mais plus nettement dessinée et ne projette pas cette quantité de rameaux qui donnent à la haute vallée de l'oued Artbatache un caractère tout particulier; elle se rattache par le pic de Tamezguida et le col de Sakamodi ou pâté des Béni-Slimane. Les sommets sont pierreux, presque entièrement déboisés et couverts de diss; la partie moyenne des versants comprend quelques prairies, de bonnes terres de labour et des plantations de figuiers; les vallées et les environs des fontaines ont été convertis en jardin fruitiers ou potagers.
La population des Cheurfa appartient à deux races différentes; les Marabouts qui ont donné leur nom à la tribu et les fellahs qui sont les Béni-Djâad. Ceux-ci proviennent de la même souche que les Sanhadja de la première race, mais ils se sont installés dans le pays antérieurement à eux; lors de l'invasion Sanhadjienne, ils se sont maintenus dans leur cantonnement et n'ont pas tardé à se fondre complètement ensemble, de même que leurs frères et voisins les (Mesroubna)?. , les Béni-Bou Osman et les Mettanane .
Vers la fin du XII è siècle, un certain nombre de familles Cheurfa, de Saguia- et Hamra, chassés vrai-semblablement de leur pays par les ravages que Ben Yacoub fils de Bou Youcef Yacoub ben Abd et Haq Sultan Mérimide du maghreb exerça dans le pays de SOUS ( 682 de l'hégire, 1283), vinrent s'établir sur les deux rives de l'Isser, y achetèrent des terres et y firent souche de Marabout.
La domination Turque fut favorable à ces saints personnages; quand les pachas eurent soumis les Béni-Djâad, ils en formèrent un Outan, commandés par un caïd dont ils installèrent la zmala sur la rive gauche de lisser, à l'angle Sud-Est de la tribu dont nous nous occupons.
Un peu isolés au milieu des montagnards remuants, les caïds turc sentirent la nécessité de s'appuyer sur les personnages religieux; ils cédèrent de belles et bonnes terres autour de la zmala aux Marabouts qui établirent des fermes ou Azibes, d'où le nom de Azbaouat que porte encore aujour*d'hui une fraction, et ils leur reconnurent de nombreux privilèges ou franchises dont quelques chartes revêtues des sceaux des pachas ont échappé aux razzias et se trouvent encore aux mains des marabouts.
La guerre de la conquête Française marque, ici comme ailleurs, la décadence des familles Cheurfa. Dans ses démêlés avec Ben Salem, notre Khalifa Si Mohamed Ben Mahieddine dirigeait de pré*ference ses coups de mains sur les zaouïas florissantes des Cheurfa; ceux-ci se les rappellent encore aujourd'hui avec amertume; ils énumèrent leurs pertes et insinuent que, Si Mohamed ben Mahieddine était un homme d'ordre, on trouverait peut-être bien à la zaouïa des Béni-Slimane (douar Tourtatsine, commune de Tablat), bon nombre de titres authentiques qu'ils regrettent.
Quoi qu'il en soit, les familles Cheurfa sont aujourd'hui pauvres; les quêtes ne sont pas productives, leur récoltes suffisent à peine pour leur nourriture et les fellahs des Béni-Djâad, autrefois leurs serviteurs dévoués, ont su profiter de cet état de choses pour acquérir à bon marché une bonne partie de leur patrimoine et s'enrichir ainsi à leur dépens. Les groupes Cheurfa existant aujour*d'hui sont les suivants:

les Ouled Si Mohammed ben Abd Allah de Babor qui comptent 08 ou 09 maisons et ont une maigre zaouïa fréquentée par une vingtaine de Tolbas ou de jeunes enfants
.


les Ouled Si Abd En-ahmane ben Brahim d'Irzer Oullerman
(fraction de babour) qui comprennent 05 maisons et ont une zaouïa fréquentée cette année par 8 Tolbas et 13 jeunes élèves
.

les Ouled Si Yahia ben AbdAllah de diour qui comptent 15 maisons de Marabouts et possèdent une zaouïa que les Tolbas ont désertée, où 12 enfants apprennent à lire et à écrire.



les Ouled Sidi Ali ben Dahman de Guerrouma qui comptent environ 20 maisons et dont une zaouïa fréquentée cette année par 15 jeunes élèves
.


les Ouled El Kateb branche des Marabouts de Guerrouma qui a pour tige un écrivain favori du pacha El Hadj Khelil et s'est fait une clientèle particulière de Zouatna-Kourourlis.


Parmi les fractions Béni-Djâad autochtones, l'une (Djouadja) s'était exclusivement reconnue comme serviteur des Marabouts de Babor ; les autres (Ouled Aïssa, Abd Ennour, Béni-Anane, Bâassem et Ferkioua) avaient conservé une certaine indépendance; enfin, celle des Azbaouates se compo*se des anciens tenanciers des Marabouts devenus propriétaires par achats ou restés fermiers comme jadis.
La sous-commission chargée de l'application du Sénatus-consulte aux Cheurfa a procédé à la déli*mitation de la tribu le 13 juin 1867 et les jours suivants.
La limite avec la tribu des béni-Amrane (douar Boukram) était déjà établi par le procès-verbal de bornage de cette dernière tribu; la délimitation avec les Cheurfa du Sud. les Béni Bel Hassen et les Sanhadja de la subdivision d'Aumale n'a soulevé aucune difficulté: mais il s'est élevé entre les Cheurfa et les Béni-Slimane Chéraga un différend très vif au sujet de la possession de villages et de leurs dépendances. La commission, après avoir épuisé tous les moyens de conciliation a dû prendre elle-même une décision en s'inspirant des tendances des populations en cause et de l'as*pect topographique du pays; elle a été assez heureuse pour que la solution adoptée par elle ait été acceptée sinon avec joie, du moins avec franchise par les deux tribus en litige (voir annexe au mémoire de******if des limites).
La tribu des Cheurfa Dahra, telle qu'elle a été délimitée comprend une superficie de 11 .297 hectares 55 ares occupée par 4.260 âmes

15 juillet 1867

Le général président
de la commission administrative
Signé . MARGUERITE.









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