ãäÊÏíÇÊ ÇáÌáÝÉ áßá ÇáÌÒÇÆÑííä æ ÇáÚÑÈ - ÚÑÖ ãÔÇÑßÉ æÇÍÏÉ - Tafsir d'une sourate par semaine
ÚÑÖ ãÔÇÑßÉ æÇÍÏÉ
ÞÏíã 2013-11-14, 21:47   ÑÞã ÇáãÔÇÑßÉ : 12
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3. Il sera brûlé dans un feu plein de flammes

Sourate Al-Massad fut entièrement révélée du vivant d’Aboû Lahab. L’affirmation du verset 3 annonce qu’il va mourir mécréant. C’est donc une sorte de défi qu’Allâh lance à ce polythéiste acharné : celui-ci aurait pu démentir le Coran en se soumettant ou en faisant semblant de se convertir à l’Islam. Or, ni lui ni sa femme n’ont agi de la sorte, ce qui met une fois de plus en lumière le caractère miraculeux du Coran. D’ailleurs, le Livre Saint ne mentionne nominativement aucun autre personnage contemporain du Prophète , et ce, bien que certains Mecquois aient causé énormément de tort à l’Islam à l’instar de Khâlid Ibnou-l-Walîd durant la bataille de Ouhoud, ou d’Aboû Sofiâne lors des batailles de Badr et d’Al-Khandaq, car Dieu savait qu’ils allaient devenir musulmans. Après sa conversion, Aboû Sofiâne , malgré son âge avancé, mobilisait les gens pour qu’ils aillent combattre sur le sentier de Dieu. En revanche, le Coran a fait allusion à ‘Outba Ibnou Rabî‘a et à d’autres comme Ibnou Abî Ma‘ît qui ne se sont jamais convertis. Le mot « lahab » renvoie à la fois aux flammes et au personnage visé. Lorsqu’un même vocable est utilisé dans deux sens différents, les savants appellent cela dans la science de rhétorique « al-jinâsou at-tâmm : ÇáúÌöäóÇÓõ ÇáÊøóÇãø».
4. De même sa femme la porteuse de bois
L’épouse d’Aboû Lahab s’appelle Oummou Jamîl, mais son véritable nom est ‘Arwa bintou Harb Ibnou Oumayya, c’était la sœur d’Aboû Sofiâne . Les gens la surnommaient « Al-‘awrâ’ » (« la borgne »), mais plusieurs savants disent que c’est plutôt « Al-‘awâ’ ». Ce dernier surnom s’applique au chien qui n’arrête pas d’aboyer. C’est un qualificatif qui correspond tout à fait à Oummou Jamîl puisqu’elle n’arrêtait jamais de médire et de propager des rumeurs calomnieuses. D’ailleurs la formule « ÍóãøóÇáóÉó ÇáúÍóØóÈö : hammâlata-l-hatab » est utilisée dans le Coran pour qualifier cette femme : c’est une expression consacrée aux colporteurs de médisances, lorsqu’elle est comprise au sens figuré. Au sens propre, le lecteur comprend qu’elle portait des branches de bois. En effet, cette femme vouait une haine ardente à l’égard du Prophète et transportait des branches épineuses destinées à blesser le Messager. Dans une autre lecture coranique, on trouve « hammâlatou-l-hatab » : cette formulation devient alors un « khabar », une annonce de ce qu’elle fera plus tard. Ironie du sort, celle qui soutenait son mari dans son obstination à nuire au Prophète , portera le bois qui servira à châtier son époux le jour du Jugement. Ce verset peut donc être traduit différemment : « et sa femme portera le bois », c’est la personne la plus proche d’Aboû Lahab qui attisera les flammes de son châtiment.

Ýöí ÌöíÏöåóÇ ÍóÈúáñ ãøöä ãøóÓóÏò


5. [portant] à son cou une corde de fibres. »
Ce verset continue non seulement de dépeindre ce personnage et ses actions, mais il comporte également une deuxième information sur ce qui attend cette femme au jour du Jugement.
Oummou Jamîl transportait les branches d’épines grâce à une corde attachée à son cou. En arabe, c’est le mot « al-‘ounouq » qui signifie « le cou », mais les poètes Arabes préféraient employer le mot « al-jîdou » : celui-ci fait référence à la partie du cou où repose un éventuel collier. Pour vanter les charmes d’une femme, les poètes utilisaient « al-jîd » puisque ce mot fait directement référence à la beauté par le collier qui embellit. D’ailleurs, un poète disait : « Plus beau que le collier de la belle, son cou. »
Allâh utilise donc le mot « jîd » ironiquement dans ce verset, ce qui renforce le tragique de la situation.
Le terme « ãóÓóÏò : massad » est le nom de la sourate. Certains exégètes disent qu’il est question du fer, plusieurs avancent qu’il s’agit des fibres d’un arbre de la Mecque, tandis que d’autres soutiennent qu’il est question de celles d’un arbre du Yémen ― ce qui semble plus probable ― avec lesquelles on confectionnait une corde solide. Celle-ci d’une résistance infaillible dans l’au-delà, ne se détériorera jamais et assurera son rôle éternellement.
Oummou Jamîl fut très en colère lorsqu’elle apprit la révélation de cette sourate. S’étant munie d’une grosse pierre, elle cherchait le Prophète en criant : « Il critique notre père, sa religion nous méprise et son commandement est de nous désobéir. » Le Messager se trouvait à ce moment-là à la Ka‘ba en compagnie d’Aboû Bakr . Lorsque le Compagnon la vit arriver, il s’inquiéta : « Ô Messager d’Allâh ! Elle est arrivée et je crains qu’elle ne te voie. » Ce à quoi le Prophète répondit: « Certes, elle ne me verra pas », puis il récita quelques versets coraniques. Ommou Jamîl s’approcha d’Aboû Bakr, mais n’aperçut pas le Messager. Elle s’adressa donc au Compagnon : « Ô Abâ Bakr ! Certes, j’ai été informée que ton ami fait de la poésie diffamatoire contre moi. Par Dieu, si je le trouvais, je frapperais son visage avec cette pierre. » Aboû Bakr lui rétorqua : « Non, par le Seigneur de cette Maison [la Ka‘ba], il ne te diffame point. » Elle s’en retourna en disant : « Oui, Qouraych sait que je suis la fille de leur chef. » [Rapporté par Ibnou Abî Hâtim.]
Dieu lui avait effectivement voilé le Prophète à sa vue.
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