[طالب العلم والمعرفة]

Actualités : BOUIRA
Le centre de correction en grève

Les corrections des épreuves du bac 2011 qui se dérouleront au lycée Mohamed-Seddik-Benyahia, dans la ville de Bouira, connaissent déjà des turbulences avant même d’être entamées, et cela en raison de l’absence d’un intendant dans cet établissement.
Ce lycée, qui accueille depuis près de neuf ans les différents événements qu’organise la wilaya de Bouira, à l’exemple des festivals de la poésie et de la prose scolaires ainsi que les championnats sportifs, et qui abrite également chaque année le déroulement des examens puis les opération de correction, est depuis le mois de septembre dernier sans intendant, seul habilité à signer les chèques aux différents fournisseurs et à payer les factures de l’établissement. Pourtant, en mars, un intendant a été affecté à cet établissement mais il a vite été contraint de démissionner pour de sombres conflits qui l’ont opposé au directeur de ce lycée. Ainsi, un établissement qui compte une trentaine de salariés ainsi que près de cinq cents élèves est resté sans gestionnaire et a entretenu tout ce beau monde à crédit auprès de fournisseurs lassés de cet état de choses qui n’a que trop duré. Aussi, les responsables de ce secteur n’ont pas vu la nécessité de régler ce déficit, surtout que l’établissement devait accueillir les correcteurs des des épreuves du bac. C’est ainsi que le directeur de ce centre de correction a tout bonnement refusé de travailler sans intendant et a de ce fait interpellé le directeur de l’éducation de Bouira pour remédier à cette lacune.
Enfin, il est à rappeler que le corps des intendants scolaires est en grève depuis plus d’une année pour revendiquer un meilleur statut et une réelle reconnaissance des tâches dont ils ont la dure fonction, une grève restée jusque-là sans grand résultat, vu les entraves que rencontrent les protestataires de la part de leurs collègues de l’éducation. En effet, les intendants sont soumis au contrôle du ministère des Finances sans en avoir les avantages, et travaillent activement pour le secteur de l’éducation sans en être considérés comme membre.
Cette grève au sein du centre de correction de Bouira montre à quel point le travail d’un intendant est nécessaire, et que contrairement à ce qu’on pourrait croire, chaque pièce de l’échiquier a son utilité. Il reste à espérer que les corrections se passeront bien et que les résultats correspondront aux chiffres plus qu’optimistes avancés par
le ministre.
Katya Kaci
جريدة le soir d'algerie
23/06/2011