Tremblements de terre en France
La France métropolitaine est un pays dont la sismicité est considérée comme modérée. Les séismes y sont essentiellement superficiels, leur foyer se situant à moins de 256 km dans la croûte terrestre. Ils résultent du rapprochement lent entre les plaques africaines et la plaque eurasienne et sont distribués le long des zones à failles et glissements souvent anciens. Le fichier de la macrosismicité de la France (fichier SIRENE : BRGM-Risque et Génie Sismique, LDG-CEA (catalogue micro-sismicité, EDF)) recense plus de 5 000 tremblements de terre ressentis au cours des dix derniers siècles, dont presque tous les séismes destructeurs depuis le xive siècle. Il comporte 22 séismes d’intensité épicentrale, sur le territoire français, supérieure ou égale à sept, soit en moyenne quatre par siècle. En France, on dénombre en moyenne chaque année une vingtaine de séismes de magnitude supérieure à 3,5 alors que plusieurs milliers sont ressentis dans l’ensemble du bassin méditerranéen.
On a injustement reproché aux pouvoirs publics le manque de transparence et le caractère quasi occulte des informations traitant de ces risques. La brochure sur le « nouveau zonage sismique de la France » (1985), à la réalisation de laquelle le Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM) a largement contribué en raison de sa compétence technique, permet aujourd’hui de démystifier ce domaine et de faire évoluer la politique de prévention du risque sismique. D’autres brochures plus récentes, dont celle, par exemple, réalisée par la Préfecture des Alpes-Maritimes, en août 2000, s’inscrit dans l’esprit de la loi du 22 juillet 1987 relative à l’organisation de la sécurité civile, à la protection des risques majeurs et dans le cadre de l’information des populations. Elles contiennent par ailleurs un recueil des mesures d’urgence qui seraient, le cas échéant, mises en œuvre ; il précise les moyens d’information utilisables et rappelle les recommandations des services de secours à destination de la population exposée dans les départements concernés.
En 2005, le Gouvernement a annoncé un plan de six ans de prévention des séismes ayant pour but de mieux sensibiliser les populations, à mieux prendre en compte les risques sismiques dans les constructions, de reprendre les recommandations européennes sur les constructions parasismiques, d’approfondir la connaissance scientifique du risque, et enfin de coopérer et communiquer entre tous les acteurs de la prévention et de la gestion du risque… En l’état actuel un séisme comparable à celui survenu en 1909 près de Salon-de-Provence pourrait faire de 400 à 1000 morts