منتديات الجلفة لكل الجزائريين و العرب - عرض مشاركة واحدة - الجزائر 1838
الموضوع: الجزائر 1838
عرض مشاركة واحدة
قديم 2007-06-20, 15:59   رقم المشاركة : 10
معلومات العضو
ابو احسان
مشرف سابق
 
إحصائية العضو










افتراضي

Outhan d’El-Sebt.


L’Outhan d’El-Sebt, le plus vaste de la province
d’Alger, s’étend au midi jusqu’à la ville de Méliana : il
est borné au nord par la mer, à l’ouest par Beni-Menasser,
et à l’est par Beni-Khalil : les principales rivières qui
l’arrosent, sont : le Bou-Roumy, l’Oued-Djer et la Chiffa,
dont la réunion forme le Mazafran, qui se jette dans la
mer, à deux lieues de Coléah : l’Outhan se divise en plaine
et en montagne.
La montagne comprend Mouzaya, Soumatha, Beni-
Menad et Bouhalouan. Mouzaya, à l’ouest de Beni-Salah,
est une puissante tribu Kbaïle qui peut mettre sur pied
prés de 1,000 fantassins, mais qui n’a pas de cavalerie :
elle s’étend sur les deux versants de l’Atlas ; la route de
Bélida à Médéah la sépare de Soumatha ; cette route est
assez praticable et pavée en plusieurs endroits : c’est-là
que se trouve le col de Ténia, célèbre par le combat du
21 novembre 1830. Il existe sur le territoire de cette tribu
des mines de plomb et de cuivre qui ont été exploitées
autrefois, et qui pourraient l’être encore, car elles paraissent
encore fort riches. Soumatha, tribu Kbaïle, à l’ouest
de Mouzaya, est une contrée plus puissante encore que
celle-ci. Elle peut mettre sur pied 1,500 fantassins et 200
cavaliers elle se divise en 5 cantons. Le marché de Soumatha
se tient tous les dimanches dans un emplacement :
situé à près d’une heure de marche des fermes d’Aïn-El-
Dem, d’Amoura et de Ouar-El-Oued, appartenant toutes
les trois au Beylik. Au nord-ouest de Soumatha, on trouve
les Beni-Menad, autre tribu Kbaïle, qui compte plus de
1,000 fantassins et 60 cavaliers ; elle se divise en 14 cantons
: c’est dans cette tribu que l’ex Agha Mahhidin s’est
retiré depuis l’affaire de Souk-Aly ; il y a fait bâtir une
maison. Bou-Halouan est une contrée au sud de Beni-
Menad, habitée par des Arabes, qui sous les Turcs étaient
presque tous Zémouls : ils ont encore une sorte d’organisation
militaire, et reconnaissent l’autorité de ceux qui
étaient leurs chefs sous l’ancien gouvernement.

Dans la plaine de la Métidja, l’Outhan d’El-Sebt
comprend les Hadjoutes et les trois petites peuplades
d’Oulad-Hamidan, Zanakra et Beni-Ellal. Ces trois peuplades
viennent originairement du Sahara ; mais elles
sont depuis longtemps établies dans la Métidja. Oulad-
Hamidan est traversé par la route de l’ouest, et situé sur
la rive droite de l’Oued-Djer. Zanakra, est sur la rive
gauche de cette rivière, en allant vers Beni Menasser.
Beni-Ellal est entre la Chiffa et Oulad-Hamidan.
Les Hadjoutes, avec qui ces trois petites tribus sont
unies et même confondues, forment la population la plus
belliqueuse de la plaine. Ils sont fi ers, indépendants, et
assez disposés à faire sentir à leurs voisins leur supériorité
; mais on a beaucoup exagéré leurs brigandages :
pendant longtemps ce qui s’est fait de mal dans la plaine
leur a été attribué. Maintenant que nous les connaissons
mieux, nous commençons à être en garde contre ces accusations.
Le territoire des Hadjoutes est fort beau et
parfaitement cultivé, ce qui annonce quelques habitudes
d’ordre et de travail. Leur marché se tient tous les samedis,
près de la ferme d’El-Sebt, qui était autrefois le séjour
habituel du Kaïd. On voit dans le pays des Hadjoutes, au
sommet d’une colline, d’où on a vue sur la mer, une pyramide
assez élevée, connue dans le pays sous le nom de
tombeau de la Chrétienne Koubar-El-Roumia. Ce peut
être, ou le monument qui, d’après Marmol, fut élevé à
la fi lle du comte Julien, la fameuse Cava, ou la sépulture
des anciens rois Numides, qui, d’après Pomponius-
Méla, étaient ensevelis entre Jol et Icosium, c’est-à-dire
entre Cherchel et Alger. Ceci expliquerait la croyance
assez généralement répandue dans le pays « que ce monument
renferme de grandes richesses. » Les histoires
les plus merveilleuses courent à ce sujet(1).
Il faut remarquer que les Zanakra qui habitent dans
le pays des Hadjoutes, portent le même nom qu’une
des cinq principales tribus du Yemen, qui, d’après
Léon l’Africain, vinrent s’établir en Afrique, sous la
conduite de Melez-Afriki ; il est aussi souvent question
de ces Zanakra dans l’histoire des Arabes d’Espagne.
Tout ce que savent sur leur origine ceux qui habitent
actuellement l’Outhan El-Sebt, c’est qu’ils viennent du
Sahara.










رد مع اقتباس