ãäÊÏíÇÊ ÇáÌáÝÉ áßá ÇáÌÒÇÆÑííä æ ÇáÚÑÈ - ÚÑÖ ãÔÇÑßÉ æÇÍÏÉ - Le journal d’Ann Sjoberg, une Suédoise de passage à Alger
ÚÑÖ ãÔÇÑßÉ æÇÍÏÉ
ÞÏíã 2012-07-03, 21:28   ÑÞã ÇáãÔÇÑßÉ : 1
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Post Le journal d’Ann Sjoberg, une Suédoise de passage à Alger

Trouvé tel quel, oublié sur l’ordinateur d’un cybercafé, ce journal d’une Suédoise de passage en Algérie

Cher Bjorn, je t’envoie mon journal de la semaine, comme tu me l’as demandé :

Il a fait très chaud, ces derniers jours, mais vraiment très chaud. Par rapport à la Suède, c’est à peu près la température du four qu’on utilise chez nous pour faire cuire nos gâteaux. Pourtant tout semble assez cru ici, la réalité comme la vie, et je trouve d’ailleurs les Algériens et les Algériennes assez crus d’une façon générale. Mais bon, comme il a vraiment fait chaud, 500° selon ma voisine (en quelles unités comptent-ils les températures ?), je suis allée à la piscine dans un grand hôtel de la capitale, toujours sur les conseils de ma voisine, vu que pour la plage, je n’ai pas encore acheté cette tenue de plongée que mettent les femmes pour nager et que je me sens presque nue quand tout le monde est habillée en tenue de soirée pour se baigner.




A la piscine, très chère par ailleurs, presque le prix d’un billet d’avion (je crois que c’est parce que l’eau est un produit rare) j’ai rencontré mon ami suédois. Bien que d’âge assez avancé, il nageait avec une jeune femme de 18 ans et avait l’air très à l’aise. Au début, je pensais que c’était la fille d’un de ses collègues mais non, ils étaient ensemble et en Suède, on aurait pu le poursuivre en justice. En tout cas, l’eau était très bonne, à tel point qu’il y avait des gens qui remplissaient des jerricans avec, partaient et revenaient en remplir d’autres. Dans quel but ? Je ne sais pas, d’après la jeune femme, ce sont des gens qui ont une piscine chez eux mais pas d’eau, alors ils viennent en chercher ici. Je crois qu’elle plaisantait mais je ne sais pas encore où s’arrête la réalité ici et où commence la dérision.




Avant de partir, mon ami suédois m’a invité à une réception à l’ambassade le soir même et j’y suis allée. Il y avait plein de gens, c’était agréable. J’ai rencontré un ministre algérien qui est dans l’opposition, ce que je n’ai pas très bien compris puisqu’il est encore ministre en exercice. Pour lui, l’Algérie court à la catastrophe, économique et sociale, et quand je lui ais demandé pourquoi il était encore ministre, il m’a simplement répondu que c’était un travail qu’il faisait en plus, pour arrondir ses fins de mois. Je crois, Bjorn, qu’en Algérie les ministres n’ont pas de fonction politique, c’est comme dans une grande entreprise, où le directeur serait le président. D’ailleurs à l’ambassade, j’ai appris que des entreprises suédoises avaient signé de gros contrats avec l’entreprise Algérie et elles semblaient très *******es d’après leurs responsables qui étaient un peu ivres et affirmaient que l’Algérie était un pays très généreux, même s’il faut partager une partie des bénéfices avec un certain monsieur Tchippa, dont je n’ai pas très bien compris la fonction. Il faudra que je me renseigne sur cet homme qui a l’air très important bien qu’il ne figure sur aucun organigramme officiel.




Le lendemain, je me sentais un peu fatiguée et je ne suis pas allé au travail, ce qui ici, peut se faire avec une facilité déconcertante. Il suffit de le dire et de décider de ne pas travailler. Mon amie Sarah la coiffeuse m’a emmenée au hammam où je me suis prélassée pendant des heures, comme au sauna. Il y avait beaucoup de femmes, toutes plus ou moins nues, et les plus vieilles palpaient les plus jeunes, pour vérifier l’état de la marchandise, m’a confiée Sarah en riant. Je n’ai pas très bien compris, mais je crois que les jeunes se préparent pour un concours olympique ou quelque chose dans le genre. D’ailleurs une vieille est venue me palper et j’ai poliment refusé l’opération. Elle m’a dit qu’elle était très moderne et a sorti son téléphone portable pour me prendre en photo. ca m’a un peu gêné mais elle m’a dit que c’était pour elle, qu’elle était dans le design ou je ne sais pas très bien quoi. En tout cas, je suis sortie toute propre et je suis rentrée en me disant que c’est un pays très chaleureux, qui ressemble à f-b mais en vrai, où on peut se faire 500 amis en une seule semaine. Je t’en parlerais plus la semaine prochaine.









 


ÑÏ ãÚ ÇÞÊÈÇÓ