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ãÔÇåÏÉ ÇáäÓÎÉ ßÇãáÉ : Colloque National :"Les langues dans l’espace familial algérien"


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2011-09-25, 12:03
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Colloque National :"Les langues dans l’espace familial algérien"

Respectivement, premier espace et premier agent de socialisation, la famille et la femme sont aussi considérées dans la société traditionnelle comme étant les garantes de la reproduction des valeurs communautaires dont la langue et ses éléments socioculturels. L’ancrage social de cette perception mesure le poids des reproches discrètement faits aux hommes qui, partis pour ‘’chercher du pain’’ ailleurs parfois des mois, voire des années durant, revenaient avec des habitudes, des mots, parfois des bribes de langues autres que celle de la famille, du village, de la région… En situation d’immigration interne/externe où l’espoir d’un retour à domicile est fort, des exigences familiales de pratiques langagières sont rigoureusement observées pour sauvegarder les habitudes langagières de départ. Là aussi, c’est à la famille, c’est-à-dire à la femme, qu’on confie le plus ce rôle de rempart en assurant une continuité non seulement langagière dans l’éducation des enfants mais aussi culinaire, vestimentaire, etc., lorsque l’homme, lui, sert d’autorité à laquelle on fait appel quand on n’est pas obéi, quand les règles implicites de survie culturelle sont menacées... Par le passé, peut être. Car en bousculant la (ré) partition du travail social et économique, rendant possible l’accès de la femme au savoir écrit, aux savoirs (vivre, faire et dire), au salaire, à la responsabilité et autres secteurs réservés jusque-là aux hommes, la modernité a aussi des implications dans la reconfiguration des rapports entre les hommes et les femmes, d’un côté, et dans celle de l’organisation sociale du fait de l’apparition puis de la généralisation progressive du mode de vie de famille nucléaire encourageant parfois les brassages entre des parlers locaux ou régionaux et parfois entre des langues différentes. S’il est vrai que ce brassage se lit dans les cités et très rarement dans les zones rurales, l’urbanisation n’est pas le seul facteur de ce qui convient d’appeler mutations sociolangagières actuellement en cours dans l’espace social algérien. Homogénéisation culturelle recherchée par l’Etat, échec dans la politique scolaire des langues, regain d’intérêt à l’oralité engagée dans la construction d’une culture écrite tournée vers la modernité justement, etc., font partie du marché linguistique algérien dans lequel s’invite l’agressivité de la mondialisation même lorsqu’elle prétend être bi ou pluri-polaire. En réalité, on est là en présence d’une évolution en cours qui concerne l’ensemble social national sous tous ses aspects et auquel les pratiques langagières en milieu familial participent. Cette participation fait de la famille et de la femme, particulièrement, le creuset non plus d’un figement ou d’une obsession passéiste mais plutôt de forces engageant la collectivité dans de nouvelles formes de réussites sociales et dans lesquelles les langues constituent le moteur. S’il est certain que les pratiques domestiques de celles-ci sont de moins en moins seules dans les répertoires langagiers de chacun, en retour, ces pratiques se donnent à voir comme un des enjeux de pouvoir au sein de l’entité familiale, si bien que des différences appréciables sont notées dans des familles de type nucléaire plus particulièrement lorsque la mère et/ou la grand-mère maternelle (surtout) exerce un travail rémunéré. Le regard porté sur les langues à faire acquérir aux enfants passe de la nécessité de se reproduire à celle de réussir socialement. Ainsi, en se mêlant à la socialisation, les fonctions sociales attribuées aux (formes de) langues étrangères à l’univers familial, la perturbent et l’engagent dans des dynamiques à la base des mutations socioculturelles en cours. C’est pourquoi, plutôt que de considérer cet univers comme le réceptacle des évènements dont il faut se prémunir ou d’un passé/d’un passé-présent à retenir, il est préféré d’y voir celui de projets à construire sans faire table rase du répertoire culturel familial, villageois, régional et national. Que se passe-t-il donc dans nos familles en matière de langues et de leurs éléments culturels ? Nos langues quotidiennes sont-elles suffisamment transmises depuis que l’école de la République se donne pour mission l’éducation… linguistique des petits algériens ? Les femmes sont-elles encore ces gardiennes des traditions maintenant qu’elles ont la possibilité de choisir autres choses que ce que leurs ainées héritaient de leurs mères et grand-mères ? Se comportent-elles de façon identique selon qu’elles évoluent en espace familial de type nucléaire ou traditionnel, c’est à dire large ? L’évolution vers la famille nucléaire, implique-t-elle celle des pratiques langagières familiales et, à long terme, sociales ? En quoi l’espace familial est-il le noyau de l’organisation dynamique sociale de nos langues ?



Aborder ces questions dans le cadre d’un colloque universitaire a pour vocation de participer au débat social sur les pratiques de nos langues et sur les implications sociales et institutionnelles de leur gestion en vu, au moins, de dresser un état des lieux de cet aspect majeur de notre patrimoine immatériel.



Les collègues désireux de prendre part à ce colloque sont invités à inscrire leur intervention dans l’un des trois axes ci-après :



1- Pratiques langagières intrafamiliales et patrimoine immatériel

2- Pratiques langagières intrafamiliales et réussites sociales

3- Pratiques langagières intrafamiliales, noyau de l’évolution sociale



Comité scientifique du colloque

Dalila MORSLY, Université d’Angers (France)

Mohamed DAOUD, Université d’Oran / CRASC

MILIANI Hadj, U. de Mostaganem / CRASC

BENRAMDANE Farid, U. de Mostaganem / CRASC

Ouerdia YERMECHE, ENS d’Alger / CRASC

Yacine DERRADJI, Université de Constantine

Dalida TEMIM, Université d’Annaba

Chérif SINI, Université de Tizi-Ouzou / CRASC



Comité d’organisation du colloque

Chérif SINI, Université de Tizi-Ouzou / CRASC

Mohamed HIRECHE BAGHDAD, CRASC

Redouan LAHCEN, CRASC

Hacène HALOUANE, U. Tizi-Ouzou / CRASC

Rachid MELLAL, U. Tizi-Ouzou / CRASC

Garmia HACHEMI, CRASC





Informations utiles :



Langues de communications : Français et Arabe

Les CV des postulants, les titres et résumés de 250 mots doivent parvenir avant le 15 octobre 2011 aux adresses électroniques suivantes :

languesetespacefamilialalgerien @ yahoo.fr et colnat1111 @ crasc-dz.org





La sélection des propositions se fera avant le 01 novembre 2011

La réception des textes définitifs : 15 novembre 2011

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