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ãÔÇåÏÉ ÇáäÓÎÉ ßÇãáÉ : Pour ne pas oublier


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2010-04-17, 22:23
Le Printemps noir

Le Printemps noir (en kabyle Tafsut taberkant est le nom donné aux violentes émeutes qui ont éclaté en Kabylie , région berbère du nord de l'Algérie , et leur répression par l'armée Algérienne entre avril 2001 et avril 2003 .
Chronologie :

Le 18 avril 2001, Massinissa Guermah ,un jeune lycéen, est tué d'une rafale d'arme automatique par les gendarmes dans les locaux de la gendarmerie de Beni Douala (At Dwala) en Kabylie . Cet évènement — qui s'inscrit dans une série de manifestations hostiles à la jeunesse de la part des forces de l'ordre — sera l'élément déclencheur de l'insurrection kabyle.
Le 22 Avril, le ministre de l'Intérieur, reprenant les informations du communiqué rendu public par le commandement de la gendarmerie nationale sur la mort de Guermah, déclare que ce dernier était « un délinquant de 26 ans ». À la suite de cette déclaration, la presse publie le bulletin de naissance de Massinissa prouvant qu'il s'agissait en réalité d'un lycéen de 16 ans.
De violentes émeutes ont lieu pour dénoncer les injustices et les abus d'autorité. De nombreux bâtiments officiels sont détruits par le feu ou pris d'assaut par les jeunes émeutiers. Ces manifestations sont réprimées par les forces de l'ordre, notamment la gendarmerie nationale, qui tirent à balles réelles sur les manifestants qui sont, pour la plupart, des collégiens ou des lycéens. On décompte plus d'une quarantaine de morts et des centaines de blessés, rien que pour les journées du 25 au 28 avril 2001.
Durant le mois de mai, et en l'absence d'une réaction politique rapide et réfléchie pour ramener le calme, les affrontements se font d'une rare intensité et la répression est tout aussi violente, émaillée par le pillage de magasins et de domiciles en représailles.
Les gendarmes font 15 nouvelles victimes et des dizaines de blessés. Le mouvement s'organise et crée la « Coordination des âarchs, daïras et communes » (CADC).
Le14 juin, une imposante marche converge vers Alger pour remettre au président Abdelaziz Boutaflika un texte de revendication : la « Plate-forme d’El kseur ». Les manifestants ne sont pas reçus et sont stoppés par les forces de l'ordre. La répression fait 8 victimes, et 130 personnes sont portées disparues — elles seront soit retrouvées mortes, soit hospitalisées dans les alentours, soit mises en garde-à-vue. De nombreux affrontements vont succéder à cette manifestation, entraînant des dizaines de morts, des centaines de blessés et de multiples arrestations. Le premier ministre Ali Benflis tente d'ouvrir le dialogue avec les âarchs, mais sans succès. Au cours de cette manifestation plusieurs bâtiments publics et privés ont été détruits par les manifestants.
Aussi les forces de l'ordre vont-elles piller des maisons et des magasins, et organiser des raids nocturnes dans les villages, à la recherche des émeutiers, notamment ceux identifiés comme étant les meneurs du mouvement.
Au cours du mois de mars 2002, les attaques répétées organisées par de jeunes émeutiers, sont souvent suivies d'incendies volontaires, touchant les symboles du pouvoir — les mairies, les daïras, les centres des impôts, les tribunaux, les brigades de gendarmerie et les commissariats de police, et même les structures appartenant à des partis politiques, etc. En réaction à cette furie jamais égalée auparavant, des arrestations musclées suivies de tortures et de brimades humiliantes, sont perpétrées par les forces de l'ordre. Le 12 mars, le président de la république annonce de nouvelles mesures allant dans le sens de l'apaisement — dont le statut de « langue nationale », accordé au Tamazight. Mais les affrontements ne cessent pas entre les forces de l'ordre et les manifestants. Des villes, comme Azazga, sont assiégées par les gendarmes pour y mener des expéditions punitives. De simples passants sont tabassés, des opposants politiques et des journalistes sont maltraités et des dizaines de responsables de comités de villages (délégués des âarchs) sont arrêtés.
L'arrivée de Ahmed Ouyahia au poste de premier ministre permet la reprise du dialogue : en octobre 2003, le chef du gouvernement rouvre les discussions avec les âarchs. Une grande partie des revendications de la « Plate-forme d'El Kseur » est accordée.
Le bilan de ces émeutes est de 132 morts et plus de 5 000 blessés

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2010-04-17, 22:49
http://91.img.v4.skyrock.net/91f/lounes-le-kabyle/pics/256373261.gifMassinissa Guermah