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ãÔÇåÏÉ ÇáäÓÎÉ ßÇãáÉ : la déclaration du 1er novembre 1954


åÇÔãí15
2012-11-01, 19:25
Voici Texte intégral de l’appel adressé au peuple Algérien le 1er Novembre 1954.

GLOIRE A NOS MARTYRS

Appel au peuple algérien

PEUPLE ALGERIEN,
MILITANTS DE LA CAUSE NATIONALE,

A vous qui êtes appelés à nous juger (le premier d’une façon générale, les seconds tout particulièrement), notre souci en diffusant la présente proclamation est de vous éclairer sur les raisons profondes qui nous ont po
ussés à agir en vous exposant notre programme, le sens de notre action, le bien-fondé de nos vues dont le but demeure l’indépendance nationale dans le cadre nord-africain. Notre désir aussi est de vous éviter la confusion que pourraient entretenir l’impérialisme et ses agents administratifs et autres politicailleurs véreux.
Nous considérons avant tout qu’après des décades de lutte, le mouvement nationale a atteint sa phase de réalisation. En effet, le but d’un mouvement révolutionnaire étant de créer toutes les conditions d’une action libératrice, nous estimons que, sous ses aspects internes, le peuple est uni derrière le mot d’ordre d’indépendance et d’action et, sous les aspects extérieurs, le climat de détente est favorable pour le règlement des problèmes mineurs, dont le nôtre, avec surtout l’appui diplomatique de nos frères arabo-musulmans. Les événements du Maroc et de Tunisie sont à ce sujet significatifs et marquent profondément le processus de la lutte de libération de l’Afrique du Nord. A noter dans ce domaine que nous avons depuis fort longtemps été les précurseurs de l’unité dans l’action, malheureusement jamais réalisée entre les trois pays.
Aujourd’hui, les uns et les autres sont engagés résolument dans cette voie, et nous, relégués à l’arrière, nous subissons le sort de ceux qui sont dépassés. C’est ainsi que notre mouvement national, terrassé par des années d’immobilisme et de routine, mal orienté, privé du soutien indispensable de l’opinion populaire, dépassé par les événements, se désagrège progressivement à la grande satisfaction du colonialisme qui croit avoir remporté la plus grande victoire de sa lutte contre l’avant-garde algérienne.

L’HEURE EST GRAVE !
Devant cette situation qui risque de devenir irréparable, une équipe de jeunes responsables et militants conscients, ralliant autour d’elle la majorités des éléments encore sains et décidés, a jugé le moment venu de sortir le mouvement national de l’impasse où l’ont acculé les luttes de personnes et d’influence, pour le lancer aux côtés des frères marocains et tunisiens dans la véritable lutte révolutionnaire.
Nous tenons à cet effet à préciser que nous sommes indépendants des deux clans qui se disputent le pouvoir. Plaçant l’intérêt national au-dessus de toutes les considérations mesquines et erronées de personnes et prestige, conformément aux principes révolutionnaires, notre action est dirigée uniquement contre le colonialisme, seul ennemi et aveugle, qui s’est toujours refusé à accorder la moindre liberté par des moyens de lutte pacifique.
Ce sont la, nous pensons, des raisons suffisantes qui font que notre mouvement de rénovation se présente sous l’étiquette de FRONT DE LIBÉRATION NATIONALE, se dégageant ainsi de toutes les compromissions possibles et offrant la possibilité à tous les patriotes algériens de toutes les couches sociales, de tous les partis et mouvements purement algériens, de s’intégrer dans la lutte de libération sans aucune autre considération.

Pour préciser, nous retraçons ci-après, les grandes lignes de notre programme politique :
BUT : L’Indépendance nationale par :

1) La restauration de l’Etat algérien souverain, démocratique et social dans le cadre des principes islamiques.
2) Le respect de toutes les libertés fondamentales sans distinction de races et de confessions.

OBJECTIFS INTERIEURS :

1) Assainissement politique par la remise du mouvement national révolutionnaire dans sa véritable voie et par l’anéantissement de tous les vestiges de corruption et de réformisme, cause de notre régression actuelle.
2) Rassemblement et organisation de toutes les énergies saines du peuple algérien pour la liquidation du système colonial.[/LEFT[LEFT]]

OBJECTIFS EXTERIEURS :

- Internationalisation du problème algérien.
- Réalisation de l’Unité nord-africaine dans le cadre naturel arabo-musulman.
- Dans le cadre de la charte des Nations Unies, affirmation de notre sympathie à l’égard de toutes nations qui appuieraient notre action libératrice.

MOYENS DE LUTTE :

Conformément aux principes révolutionnaires et comptes tenu des situations intérieure et extérieure, la continuation de la lutte par tous les moyens jusqu’à la réalisation de notre but.
Pour parvenir à ces fins, le Front de libération nationale aura deux tâches essentielles à mener de front et simultanément : une action intérieure tant sur le plan politique que sur le plan de l’action propre, et une action extérieure en vue de faire du problème algérien une réalité pour le monde entier avec l’appui de tous nos alliés naturels.
C’est là une tâche écrasante qui nécessite la mobilisation de toutes les énergies et toutes les ressources nationales. Il est vrai, la lutte sera longue mais l’issue est certaine.

En dernier lieu, afin d’éviter les fausses interprétations et les faux-fuyants, pour prouver notre désir de paix, limiter les pertes en vies humains et les effusions de sang, nous avançons une plate-forme honorable de discussion aux autorités françaises si ces dernières sont animées de bonne foi et reconnaissent une fois pour toutes aux peuples qu’elles subjuguent le droit de disposer d’eux-mêmes.

1) La reconnaissance de la nationalité algérienne par une déclaration officielle abrogeant les édits, décrets et lois faisant de l’Algérie une terre française en déni de l’histoire, de la géographie, de la longue, de la religion et des mœurs du peuple algérien.

2) L’ouverture des négociations avec les porte-parole autorisés du peuple algérien sur les bases de la reconnaissance de la souveraineté algérienne, une et indivisible.

3) La création d’un climat de confiance par la libération de tous les détenus politiques, la levée de toutes les mesures d’exception et l’arrêt de toute poursuite contre les forces combattantes.

EN CONTREPARTIE :

1) Les intérêts français, culturels et économiques, honnêtement acquis, seront respectés ainsi que les personnes et les familles.
2) Tous les français désirant rester en Algérie auront le choix entre leur nationalité et seront de ce fait considérés comme étrangers vis-à-vis des lois en vigueur ou opteront pour la nationalité algérienne et, dans ce cas, seront considérés comme tels en droits et en devoirs.
3) Les liens entre la France et l’Algérie seront définis et feront l’objet d’un accord entre les deux puissances sur la base de l’égalité et du respect de chacun.

Algérien ! nous t’invitons à méditer notre charte ci-dessus. Ton devoir est de t’y associer pour sauver notre pays et lui rendre sa liberté ; le Front de libération nationale est ton front, sa victoire est la tienne.
Quant à nous, résolus à poursuivre la lutte, sûrs de tes sentiments anti-impérialistes, nous donnons le meilleur de nous-mêmes à la patrie.

1er Novembre 1954
Le Secrétariat national

Le texte de cet appel a été imprimé dans la nuit du 26 au 27 octobre 1954, sous la supervision du grand maquisard Ali ZAMOUM, à Ighil Imoula, un village situé en Kabylie ; la maison où a été imprimé l’appel de la révolution a été transformée en musée par le comité du village.

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2012-11-01, 19:36
1er Novembre, Ighil Imoula : l’histoire d’une proclamation
C’est dans ce village que l’appel de novembre a été saisi et imprimé
http://sphotos-e.ak.fbcdn.net/hphotos-ak-ash3/536394_510995732244281_855188324_n.jpg

Envoyée d’Alger par Krim Belkacem, la Proclamation du 1er Novembre 1954 sera écrite la nuit à la machine, et imprimée la veille du déclenchement de la Révolution, avant d’être acheminée et diffusée par Amar Ouamrane.
http://www.bgayet.net/revue_article/IMG/jpg/Krim.jpg

En cette fin du mois d’octobre, le temps est clément, légèrement frais. Une brise balaie Thizi, la petite place du village, et les habitants vaquent à leurs occupations. Rien, apparemment, ne vient perturber la tranquillité de ce hameau perché sur un flanc de colline face au majestueux Djurdjura. La stèle du 1er Novembre, érigée dans un coin de la placette, fait maintenant partie du décor, et presque plus personne ne remarque sa présence. Ighil Imoula a tant donné à la Révolution en envoyant sur les chemins escarpés des maquis ses meilleurs fils.

Aujourd’hui, ses murs renvoient l’écho d’une interminable désillusion, celle de toute une population qui n’avait, pourtant, jamais abdiqué devant les exactions des soldats français et de leurs supplétifs locaux. Certes, le combat a été dur. Mais l’espoir de jours meilleurs était encore plus fort pour ces populations. N’est-ce pas cela qui a poussé ces centaines de jeunes à abandonner tout derrière eux, leurs biens, leur famille, leurs épouses, leurs enfants… pour répondre à l’appel de la terre, une terre qui leur a été confisquée depuis plus d’un siècle. C’est que cette Algérie profonde, celle des hommes nés pour être libres, celle qui ne veut pas courber l’échine devant l’arbitraire de l’occupant, a, cette fois-ci, décidé de repartir à la quête de sa dignité éplorée. “On ne se posait pas de question. On appliquait les consignes et c’est tout. On ne cherchait jamais à comprendre”, raconte madame veuve Ali Zamoum dont le nom restera toujours intimement lié au combat libérateur.

http://www.bgayet.net/revue_article/IMG/arton733.jpghttp://www.bgayet.net/revue_article/IMG/jpg/AliZamoum.jpg

La maison des Zamoum a toujours été un lieu de rencontres des militants de la cause nationale bien avant le début de la guerre de libération. Abane, Krim, Ouamrane, Amirouche, Bitat, Ali Mellah, si Moh Touil et bien d’autres se sont abrités sous le toit de cette modeste demeure qui se trouve à l’entrée du village. Mais, reconnaît Mme Zamoum, c’est tout le village qui a participé à la lutte. “À Ighil Imoula, il n’y a pas une famille qui n’a pas donné un, deux ou plusieurs des siens à la révolution. Hocine Slimane, par exemple, était monté au maquis avec son fils qui n’avait pas encore 12 ans”, témoigne-t-elle. C’est cela Ighil Imoula. Sa réputation de bastion de la Révolution n’a pas été volée. “D’ailleurs, durant la guerre, se rappelle Mme Zamoum, les moudjahidine circulaient librement dans le village, contrairement à la période de clandestinité dans laquelle activaient les militants avant le déclenchement de la lutte armée.” Ils s’appellent Ali Zamoum, Mohamed Benramdani, Mohamed Asselah, Si-Yahia Moh-Ouali, Mohamed Zamoum, Si-Yahia Cherif, Hocine Slimane, Laiche Amar, Idir Rabah… et la liste est encore longue. C’est qu’Ighil Imoula, ce village pas comme les autres, a enfanté de ces héros dont le sacrifice demeurera jusqu’à l’éternité gravé dans les registres de l’histoire. Sans se poser des questions, ces jeunes de l’époque voulaient sortir la France. Quelle gageure pour une jeunesse qui a voulu braver l’armée coloniale en usant de haches, de machettes et de poignards ? Hommes et femmes, jeunes et vieux, et même les enfants ont contribué, chacun à sa manière, au combat libérateur. Certains sont tombés au champ d’honneur et d’autres ont survécu jusqu’après l’Indépendance.

Mais, aujourd’hui, les “novembristes”, c’est-à-dire ceux qui étaient au courant de l’imminence du déclenchement et qui avaient participé directement aux actions décidées par les responsables, sont en train de “s’éclipser” un à un, dans l’anonymat le plus total pour beaucoup d’entre eux. En dehors des moudjahiddine qui ont répondu par la suite à l’Appel du 1er novembre, Ighil Imoula ne compte aujourd’hui que deux militants témoins de cette fameuse soirée du 31 octobre 1954. Mme Zamoum et Si-Salah qui habite actuellement à un jet de pierre de là, à Tizi n’Tléta, le chef-lieu de la commune. Mme Zamoum garde de vifs souvenirs de cette période qui a précédé le déclenchement de la guerre de Libération. “Je n’avais que 14 ans. On s’était mariés, moi et Ali, un an auparavant. Cela faisait plusieurs mois qu’on préparait quelque chose, mais il faut dire que l’on ne savait rien de ce qui allait se passer. Les hommes collectaient l’argent en vendant le journal (Algérie Libre, ndlr) et les femmes faisaient la quête à l’aide de tickets, y compris dans les fontaines publiques”, se souvient-elle.[/B[B]]
L’argent devait servir à l’achat d’armes qui étaient ensuite cachées en prévision du jour tant attendu par les militants activant dans la clandestinité. Mme Zamoum se souvient que lorsque le jour J est arrivé, le 31 octobre 1954, son mari s’était senti contraint de lâcher le secret tenu jusqu’ici. “Tout ce que nous avons fait depuis des mois, nous l’avons fait en prévision de ce jour. Le jour qu’on attendait est arrivé. Nous allons monter au maquis combattre l’ennemi. On ne reviendra pas. Nous demandons à Dieu de nous aider. Nous n’avons pas le choix : l’indépendance ou la mort”, avait fini par avouer da Ali à sa jeune épouse qu’il laisse derrière lui après une année seulement de mariage. Le serment était prêté. Dans l’esprit de ces jeunes militants, aucun recul n’était possible. Ils étaient complètement acquis à la cause au point de respecter à la lettre directives et consignes du parti. “On se *******ait de se préparer, et la discipline que nous avons hérité du parti (PPA-MTLD) nous a enseigné à ne jamais chercher à comprendre ce que font les chefs. L’une des dernières directives des responsables était à tout un chacun de se procurer armes, médicaments, pansements… on devait tout payer de nos poches, quitte à vendre ou à hypothéquer nos biens”, nous précisait, il y a quelques années, Moh Benramdani, un des témoins et acteurs de cette phase décisive de l’histoire contemporaine du pays.

http://www.bgayet.net/revue_article/IMG/jpg/Six_chefs_FLN_1954.jpg

Conformément aux instructions des chefs locaux de la Révolution, ce valeureux moudjahid avait fait partie du groupe de militants dépêchés le 30 octobre 1954 de Kabylie pour soutenir les combattants de la Mitidja, quelques jours après avoir participé à l’opération d’impression de l’Appel du 1er novembre 1954. L’aventure de la Proclamation du 1er novembre a commencé quelques mois auparavant, plus exactement à l’été de l’année 1954, avec l’arrivée de la ronéo et de la machine à écrire, apportées d’Alger et acheminées vers Ighil Imoula, selon les indications qui nous avaient été fournies par un des témoins des faits, en l’occurrence Moh Benramdani, lors de notre rencontre avec lui avant son décès. C’est Ali Zamoum, Mohamedi Saâd et Mohamed Benramdani, aujourd’hui décédés, qui sont partis durant l’été à Aït Abdelmoumene, un village qui se trouve à un jet de pierre de là, récupérer les machines et le sac de papiers qui devaient être utilisés pour la reproduction du document. Une fois ramenées discrètement au village, les machines ont été cachées chez l’un des militants, Haliche Hocine, jusqu’au 25 octobre, date à laquelle elles ont été transférées au domicile d’Idir Rabah, puis chez Omar Benramdani.

Moh Benramdani, lui, a été chargé de dissimuler le sac de papiers jusqu’au jour J. Selon les différents témoignages recueillis à ce sujet, Ali Zamoum, lui, était parti à Tizi Ouzou accueillir Mohamed Laïchaoui, le journaliste envoyé par “l’Organisation” pour peaufiner et saisir le texte remis par Krim Belkacem. “C’est le 26 au soir et dans la discrétion la plus totale que le travail a commencé, d’abord au domicile d’Omar Benramdani, où la déclaration a été tapée, avant d’être acheminée à la maison d’Idir Rabah”, nous avait précisé Moh Benramdani. Pour détourner l’attention du garde champêtre et des collaborateurs de l’administration française, des villageois avaient été chargés de se regrouper aux abords de l’endroit et de veiller tard pour que le bruit régulier du tirage n’arrive pas à leurs oreilles. Mais pourquoi c’est la maison des Idir qui a été choisie pour abriter cette opération ? “C’est une maison qui avait deux entrées, dont l’une donnait sur les champs et les oliveraies. En cas de descente des gendarmes français, on pouvait s’en échapper facilement”, indiquait feu Benramdani. Le 27 octobre au matin, le tirage de la Proclamation était terminé. La mission de sa distribution et son acheminement aux autres régions du pays avait été confiée à Amar Ouamrane.

åÇÔãí15
2012-11-01, 19:44
1er Novembre, Ighil Imoula : l’histoire d’une proclamation
C’est dans ce village que l’appel de novembre a été saisi et imprimé
http://sphotos-e.ak.fbcdn.net/hphotos-ak-ash3/536394_510995732244281_855188324_n.jpg

Envoyée d’Alger par Krim Belkacem, la Proclamation du 1er Novembre 1954 sera écrite la nuit à la machine, et imprimée la veille du déclenchement de la Révolution, avant d’être acheminée et diffusée par Amar Ouamrane.
http://www.bgayet.net/revue_article/IMG/jpg/Krim.jpg

En cette fin du mois d’octobre, le temps est clément, légèrement frais. Une brise balaie Thizi, la petite place du village, et les habitants vaquent à leurs occupations. Rien, apparemment, ne vient perturber la tranquillité de ce hameau perché sur un flanc de colline face au majestueux Djurdjura. La stèle du 1er Novembre, érigée dans un coin de la placette, fait maintenant partie du décor, et presque plus personne ne remarque sa présence. Ighil Imoula a tant donné à la Révolution en envoyant sur les chemins escarpés des maquis ses meilleurs fils.

Aujourd’hui, ses murs renvoient l’écho d’une interminable désillusion, celle de toute une population qui n’avait, pourtant, jamais abdiqué devant les exactions des soldats français et de leurs supplétifs locaux. Certes, le combat a été dur. Mais l’espoir de jours meilleurs était encore plus fort pour ces populations. N’est-ce pas cela qui a poussé ces centaines de jeunes à abandonner tout derrière eux, leurs biens, leur famille, leurs épouses, leurs enfants… pour répondre à l’appel de la terre, une terre qui leur a été confisquée depuis plus d’un siècle. C’est que cette Algérie profonde, celle des hommes nés pour être libres, celle qui ne veut pas courber l’échine devant l’arbitraire de l’occupant, a, cette fois-ci, décidé de repartir à la quête de sa dignité éplorée. “On ne se posait pas de question. On appliquait les consignes et c’est tout. On ne cherchait jamais à comprendre”, raconte madame veuve Ali Zamoum dont le nom restera toujours intimement lié au combat libérateur.

http://www.bgayet.net/revue_article/IMG/arton733.jpghttp://www.bgayet.net/revue_article/IMG/jpg/AliZamoum.jpg

La maison des Zamoum a toujours été un lieu de rencontres des militants de la cause nationale bien avant le début de la guerre de libération. Abane, Krim, Ouamrane, Amirouche, Bitat, Ali Mellah, si Moh Touil et bien d’autres se sont abrités sous le toit de cette modeste demeure qui se trouve à l’entrée du village. Mais, reconnaît Mme Zamoum, c’est tout le village qui a participé à la lutte. “À Ighil Imoula, il n’y a pas une famille qui n’a pas donné un, deux ou plusieurs des siens à la révolution. Hocine Slimane, par exemple, était monté au maquis avec son fils qui n’avait pas encore 12 ans”, témoigne-t-elle. C’est cela Ighil Imoula. Sa réputation de bastion de la Révolution n’a pas été volée. “D’ailleurs, durant la guerre, se rappelle Mme Zamoum, les moudjahidine circulaient librement dans le village, contrairement à la période de clandestinité dans laquelle activaient les militants avant le déclenchement de la lutte armée.” Ils s’appellent Ali Zamoum, Mohamed Benramdani, Mohamed Asselah, Si-Yahia Moh-Ouali, Mohamed Zamoum, Si-Yahia Cherif, Hocine Slimane, Laiche Amar, Idir Rabah… et la liste est encore longue. C’est qu’Ighil Imoula, ce village pas comme les autres, a enfanté de ces héros dont le sacrifice demeurera jusqu’à l’éternité gravé dans les registres de l’histoire. Sans se poser des questions, ces jeunes de l’époque voulaient sortir la France. Quelle gageure pour une jeunesse qui a voulu braver l’armée coloniale en usant de haches, de machettes et de poignards ? Hommes et femmes, jeunes et vieux, et même les enfants ont contribué, chacun à sa manière, au combat libérateur. Certains sont tombés au champ d’honneur et d’autres ont survécu jusqu’après l’Indépendance.

Mais, aujourd’hui, les “novembristes”, c’est-à-dire ceux qui étaient au courant de l’imminence du déclenchement et qui avaient participé directement aux actions décidées par les responsables, sont en train de “s’éclipser” un à un, dans l’anonymat le plus total pour beaucoup d’entre eux. En dehors des moudjahiddine qui ont répondu par la suite à l’Appel du 1er novembre, Ighil Imoula ne compte aujourd’hui que deux militants témoins de cette fameuse soirée du 31 octobre 1954. Mme Zamoum et Si-Salah qui habite actuellement à un jet de pierre de là, à Tizi n’Tléta, le chef-lieu de la commune. Mme Zamoum garde de vifs souvenirs de cette période qui a précédé le déclenchement de la guerre de Libération. “Je n’avais que 14 ans. On s’était mariés, moi et Ali, un an auparavant. Cela faisait plusieurs mois qu’on préparait quelque chose, mais il faut dire que l’on ne savait rien de ce qui allait se passer. Les hommes collectaient l’argent en vendant le journal (Algérie Libre, ndlr) et les femmes faisaient la quête à l’aide de tickets, y compris dans les fontaines publiques”, se souvient-elle.[/B[B]]
L’argent devait servir à l’achat d’armes qui étaient ensuite cachées en prévision du jour tant attendu par les militants activant dans la clandestinité. Mme Zamoum se souvient que lorsque le jour J est arrivé, le 31 octobre 1954, son mari s’était senti contraint de lâcher le secret tenu jusqu’ici. “Tout ce que nous avons fait depuis des mois, nous l’avons fait en prévision de ce jour. Le jour qu’on attendait est arrivé. Nous allons monter au maquis combattre l’ennemi. On ne reviendra pas. Nous demandons à Dieu de nous aider. Nous n’avons pas le choix : l’indépendance ou la mort”, avait fini par avouer da Ali à sa jeune épouse qu’il laisse derrière lui après une année seulement de mariage. Le serment était prêté. Dans l’esprit de ces jeunes militants, aucun recul n’était possible. Ils étaient complètement acquis à la cause au point de respecter à la lettre directives et consignes du parti. “On se *******ait de se préparer, et la discipline que nous avons hérité du parti (PPA-MTLD) nous a enseigné à ne jamais chercher à comprendre ce que font les chefs. L’une des dernières directives des responsables était à tout un chacun de se procurer armes, médicaments, pansements… on devait tout payer de nos poches, quitte à vendre ou à hypothéquer nos biens”, nous précisait, il y a quelques années, Moh Benramdani, un des témoins et acteurs de cette phase décisive de l’histoire contemporaine du pays.

http://www.bgayet.net/revue_article/IMG/jpg/Six_chefs_FLN_1954.jpg

Conformément aux instructions des chefs locaux de la Révolution, ce valeureux moudjahid avait fait partie du groupe de militants dépêchés le 30 octobre 1954 de Kabylie pour soutenir les combattants de la Mitidja, quelques jours après avoir participé à l’opération d’impression de l’Appel du 1er novembre 1954. L’aventure de la Proclamation du 1er novembre a commencé quelques mois auparavant, plus exactement à l’été de l’année 1954, avec l’arrivée de la ronéo et de la machine à écrire, apportées d’Alger et acheminées vers Ighil Imoula, selon les indications qui nous avaient été fournies par un des témoins des faits, en l’occurrence Moh Benramdani, lors de notre rencontre avec lui avant son décès. C’est Ali Zamoum, Mohamedi Saâd et Mohamed Benramdani, aujourd’hui décédés, qui sont partis durant l’été à Aït Abdelmoumene, un village qui se trouve à un jet de pierre de là, récupérer les machines et le sac de papiers qui devaient être utilisés pour la reproduction du document. Une fois ramenées discrètement au village, les machines ont été cachées chez l’un des militants, Haliche Hocine, jusqu’au 25 octobre, date à laquelle elles ont été transférées au domicile d’Idir Rabah, puis chez Omar Benramdani.

Moh Benramdani, lui, a été chargé de dissimuler le sac de papiers jusqu’au jour J. Selon les différents témoignages recueillis à ce sujet, Ali Zamoum, lui, était parti à Tizi Ouzou accueillir Mohamed Laïchaoui, le journaliste envoyé par “l’Organisation” pour peaufiner et saisir le texte remis par Krim Belkacem. “C’est le 26 au soir et dans la discrétion la plus totale que le travail a commencé, d’abord au domicile d’Omar Benramdani, où la déclaration a été tapée, avant d’être acheminée à la maison d’Idir Rabah”, nous avait précisé Moh Benramdani. Pour détourner l’attention du garde champêtre et des collaborateurs de l’administration française, des villageois avaient été chargés de se regrouper aux abords de l’endroit et de veiller tard pour que le bruit régulier du tirage n’arrive pas à leurs oreilles. Mais pourquoi c’est la maison des Idir qui a été choisie pour abriter cette opération ? “C’est une maison qui avait deux entrées, dont l’une donnait sur les champs et les oliveraies. En cas de descente des gendarmes français, on pouvait s’en échapper facilement”, indiquait feu Benramdani. Le 27 octobre au matin, le tirage de la Proclamation était terminé. La mission de sa distribution et son acheminement aux autres régions du pays avait été confiée à Amar Ouamrane.

Par Hamid Saïdani - Journal Liberté du Samedi 01 Novembre 2008

mayaarifi
2012-11-03, 10:15
Allah yerhem achouhada ya rebbi au paradis

åÇÔãí15
2012-11-05, 21:43
Ãä Êßæä ãÌãæÚÉ ÇáÜ 22 ÇáÊí ÇÌÊãÚÊ Ýí ÌæÇä 1954 Ýí ÇáÌÒÇÆÑ ÇáÚÇÕãÉ¡ ãä ÃÚÖÇÁ ÇáãäÙãÉ ÇáÎÇÕÉ ÇáÊí äÔÃÊ ÃÕáÇ ãä ÑÇÝÖí ÓíÇÓÉ ÇáãåÇÏäÉ ãÚ ÇáÇÓÊÚãÇÑ ÏÇÎá ÍÑßÉ ÇáÅäÊÕÇÑ ááÍÑíÇÊ ÇáÏíãÞÑÇØíÉ¡ ÝåÐÇ íÚäí Ãä åÄáÇÁ åã ãä ÏÚÇÉ ÇáÚãá ÇáËæÑí æÇáãÄãäíä Èå Ýí ÇáÃÕá¡ ÈÚíÏÇ Úä ãåÇÊÑÇÊ ÇáÓíÇÓíÉ æáÛæåÇ ÇáÈÇÆÓ ÇáÐí áÇ íäÊåí. æÃä íÔÇÑß ÈÚÖåã Ýí ÇááÌäÉ ÇáËæÑíÉ ááæÍÏÉ æÇáÚãá¡ ÇáÊí äÔÃÊ áÍá ÇáÎáÇÝ Èíä ÇáãÑßÒííä æÇáãÕÇáííä¡ ÝáíÓ ÊÚæíáÇ Úáì Ãä íáÊÆã Ôãá ÍÑßÉ ÇáÅäÊÕÇÑ æÅä ßÇä áåã ÔÑÝ ÇáãÍÇæáÉ¡ Èá ãä ÃÌá ÍÔÏ ÚÏÏ ÃßÈÑ ãä ãÄíÏí ÊÝÌíÑ ÇáËæÑÉ ÇáãÓáÍÉ¡ æÐáß ãä ÎáÇá ÇáÅÊÕÇá ÈÃßÈÑ ÚÏÏ ããßä ãä ÇáßæÇÏÑ æÇáÞæÇÚÏ æÒÑÚ ÈÐÑÉ æÝßÑÉ ÇáËæÑÉ Ýí ÃÐåÇäåã¡ æåÐÇ ãÇ ÊÈíä Ýí ãÇÈÚÏ ãä Ãä ÈæÖíÇÝ¡ Èä ÈæáÚíÏ¡ ÏíÏæÔ¡ Èä ãåíÏí¡ ÈíØÇØ æßÑíã æÑÝÞÇÆåã¡ áã íßæäæÇ Úáì ÞäÇÚÉ æáæ ÈÓíØÉ ÈÊÓæíÝÇÊ ãÕÇáí ÇáÍÇÌ æ"ÚÞáÇäíÉ" ÇáãÑßÒííä¡ ÇáÐíä ßÇäæÇ Úáì ØÑÝí ÎáÇÝ áãÕÇáÍ ÎÇÕÉ ÊÓÊåÏÝ ÇáÅÓÊÆËÇÑ ÈÇáÓáØÉ ÇáÍÒÈíÉ æãßÇÊÈåÇ æÇáÊí áÇ ÊÚäí Óæì ÇáÊÃÞáã ãÚ æÇÞÚ ÇáÅÍÊáÇá æãÌÇÑÉ ÞæÇäíäå¡ ÈíäãÇ íÑíÏ ãä ÇÓÊÞáÇá ÇáÌÒÇÆÑ ÇáÚíÔ Ýí ÇáÙá æÕÏÇÞÉ ÇáÛÇÈÇÊ æÇáÌÈÇá. åßÐÇ íÈÏæ ÇáãÔåÏ ÈÚÏ åÐå ÇáÓäíä ÇáØæÇá¡ æåæ Ãä ÇáÑÌÇá ÇáÐíä ÝÌÑæÇ ÇáËæÑÉ áã íÑÊÌáæÇ ÅØáÇÞåÇ¡ ÈÚÏ ÝÔá ÓíÇÓí Ãæ åÑæÈ Åáì ÇáÃãÇã ãä ÃÒãÇÊ æÎáÇÝÇÊ¡ Èá ßÇäæÇ ãÞÊäÚíä ÈÇáßÇãá Ãä áÇ ÎáÇÕ ãä ÇáÊÔÑÐã ÇáÓíÇÓí æÇáÝÑÞÉ ÇáÝßÑíÉ æÇáÅÌÊãÇÚíÉ ÅáÇ ÈÇáÇáÊÝÇÝ Íæá ÇáåÏÝ ÇáãÑÌæ áÏì Úãæã ÇáÌÒÇÆÑííä¡ æåæ ÇáÇÓÊÞáÇá ÇáÐí áÇ ÓÈíá áå ÅáÇ ÈÇáßÝÇÍ ÇáãÓáÍ¡ æÇáÐí íäÊÒÚ ÇáÍÞæÞ¡ íÍÑÑ ÇáÃÑÖ æÇáÅäÓÇä.

æáåÐÇ ÃÚáäÊ ÇáäæÇÉ ÇáÃæáì ááËæÑÉ Úä ÞíÇã ÌÈåÉ ÇáÊÍÑíÑ ÇáæØäí ÇáÊí íãßäåÇ áã ÇáÔãá æÊÓÊÞØÈ ÇáÌãíÚ æãä ßá ÇáãÔÇÑÈ æÇáÊíÇÑÇÊ ÈÚíÏÇ Úä ÇáÊÍÒÈÇÊ ÇáÖíÞÉ æÇáÊÕÇÞÇ ÈÇáåÏ ÝÇáÃÓãì æåæ ÇÓÊÞáÇá ÇáÌÒÇÆÑ.

ÇáÊÃã Ôãá ÃÚÖÇÁ ÇáãäÙãÉ ÇáÎÇÕÉ (O.S) ãÌÏÏÇ æÇÊÎ쾂 ÞÑÇÑÇ ÍÇÓãÇ ÈÖÑÑÉ ÊÝÌíÑ ÇáËæÑÉ æÈãÈÇÏÑÉ ãÓÊÞáÉ Úä ÇáãÕÇáííä æÇáãÑßÒííä¡ æßÇä ááÓÊÉ ÇáãäÊÎÈíä ÔÑÝ ÃÎÐ ÇáãÈÇÏÑÉ Úáì ÚÇÊÞåã ÈÇáÑÛã ãä ßá ÇáÊåæíá æÇáÊËÈíØ ááÚÒÇÆã ÇáÐí ßÇä íÍíØ Èåã æãä ßÈÇÑ ÇáÓíÇÓííä æÇáãÔÊÛáíä ÈÇáÔÃä ÇáÚÇã¡ ÝÅä íßæä ÑÃí ãÕÇáí¡ ÇáãÑßÒííä¡ ÚÈÇÓ ÝÑÍÇÊ æÇáÔáæÚííä æÛíÑåã ãä ÇáÞæì æÇáÃÍÒÇÈ¡ ãÊØÇÈÞ Úáì Ãäåã ãÌãæÚÉ ãä ÇáãÛÇãÑíä ÈãÕíÑ ÇáÔÚÈ ÇáÌÒÇÆÑí¡ ÝáÃä ÞæÉ ÝÑäÓÇ æåí Èíä ÇáÃÑÈÚÉ ÇáßÈÇÑ Ýí ÇáÍáÝ ÇáÃØáÓí¡ ÞÏ ÛíÈÊ Úäåã ãÇ íÎÊÒäå ÇáÔÚÈ ãä ØÇÞÇÊ æÙááÊ ÑÄÇåã ÈÛíæã ÇáÞæÉ ÇáÇÓÊÚãÇÑíÉ ÇáÊí áÇ ÊÞåÑ¡ áßä ÓÊÉ ãä ÃÈäÇÁ ÇáÔÚÈ ÇáÌÒÇÆÑí ßÇäæÇ ÝæÞ ÇáÅÚÊÈÇÑÇÊ "ÇáÚÑÞíÉ æÇáÏíäíÉ"¡ ÇÓÊØÇÚæÇ ÊÍÏíÏ ãßÇãä ÇáÞæÉ ÇáÊí íÎÊÒäåÇ ÔÚÈ ÇáÌÒÇÆÑ æÞÑÑæÇ ÊÝÌíÑåÇ¡ æãÇ ãÞæáÉ Èä ãåíÏí ÇáÔåíÑÉ "ÅáÞæÇ ÈÇáËæÑÉ Åáì ÇáÔÇÑÚ ÓíÍÊÖäåÇ ÇáÔÚÈ" ÅáÇ Úä ÏÑÇíÉ æãÚÑÝÉ ÈãÇ íÝßÑ Èå ÇáÌÒÇÆÑíæä¡ æßÇä ÞÑÇÑ ÊÝÌíÑ ÇáËæÑÉ¡ æßÇä ÇáÃæá ãä äæÝãÈÑ ÇáÐí ÈÏÃÊå ÞáÉ ÞáíáÉ ãä ÃÈäÇÁ ÇáÔÚÈ æÇäÊåì ÈÚÏ Òãä ÞíÇÓí æÌíÒ Ãä ÇÍÊÖäå ÇáÔÚÈ ÈßÇãáå!
http://www.al-fadjr.com/ar/img/summary_small//Six_chefs_FLN___1954_561725767.jpg
ßÇä ÇÌÊãÇÚ ÇáÓÊÉ ÇáÃÎíÑ Ýí ÇáËÇáË æÇáÚÔÑíä ãä ÃßÊæÈÑ 1954 åæ Çáíæã ÇáÊÇÑíÎí ÇáÐí ÃÞÑ Ýíå ÈíÇä ÇáÃæá ãä äæÝãÈÑ¡ æßÐáß ÊÓãíÉ "ÌÈåÉ ÇáÊÍÑíÑ ÇáæØäí æÌíÔ ÇáÊÍÑíÑ ÇáæØäí"¡ æÊæÒíÚ ÇáãåÇã æÅÞÑÇÑåÇ ÈÔßá äåÇÆí¡ æÚä åÐÇ Çáíæã ÇáÊÇÑíÎí áÇ ÃÌÏ ÅáÇ ßáãÇÊ "ÚíÓì ßÔíÏÉ" ÑÝíÞ ÇáÓÊÉ æÍÇÖä ÇÌÊãÇÚÇÊåã ÇáÊí ÊÍãá ßá ãÚÇäí ÇáÚÒÉ ÇáæØäíÉ¡ ÇáÍÈ æÇáÝÌÑ¡ æåæ íÊÍÏË Úä ÂÎÑ ÇÌÊãÇÚ áåã ãÚÈÑÉ Úä ÚÙãÉ ÃæáÆß ÇáÃÈØÇá ÇáÐíä ÃÎÐæÇ Úáì ÚÇÊÞåã ÊÍãá ÃÚÈÇÁ áã ÊÓÊØÚ ÊÍãáåÇ ÌÈÇá: "Ýí åÐÇ Çáíæã ÇáÃÛÑ¡ ÓÊÉ ÑÌÇá ãä ÇáÔÚÈ íãËáæä ÊíÇÑÇ áå ÌÐæÑå ÇáÑÇÓÎÉ Ýí ÇáãäÙãÉ ÇáÎÇÕÉ¡ Ôßøá ÇáØÑíÞ ÇáËÇáË ÈÚÏ äÔæÈ ÎáÇÝ Ýí ÍÒÈåã ÍÒÈ ÇáÔÚÈ (Í. Ç. Í. Ï)¡ ÓÊÉ ÑÌÇá ØÇáãÇ ÐÇÞæÇ ãä ÇááÚäÇÊ æÇáÞÐÝ æÓãæã ÇáåÌÇÁ¡ ÓÊÉ ÑÌÇá ÊÍÐæåã äÝÓ ÇáÚÒíãÉ¡ æÝí æËÈÉ æÇÍÏÉ ÍÑÑæÇ ÚÞÏ ãíáÇÏ ÍÑßÉ ÊÌÏíÏ ÊÏÚí "ÌÈåÉ ÇáÊÍÑíÑ ÇáæØäí" æÔÞåÇ ÇáÂÎÑ "ÌíÔ ÇáÊÍÑíÑ ÇáæØäí" ÓÊÉ ÑÌÇá ÃæÖ꾂 Ýí äÏÇÆåã Åáì ÇáÔÚÈ ÇáÌÒÇÆÑí ÈÃäåã "ãÓÊÞáæä Úä ÇáÌãÇÚÊíä ÇááÊíä ÊÊÕÇÑÚÇä ãä ÃÌá ÇáÓáØÉ" æÈÃä ÇáßÝÇÍ ÇáãÓáÍ ÇáÐí ÃÚáäæå "ãæÌå ÖÏ ÇáÇÓÊÚãÇÑ" Ýí Ðáß Çáíæã¡ ÓÊÉ ÑÌÇá ãÄãäæä ÈãÈÇÏÆåã ÎØØæÇ áÃÚãÇáåã¡ ÝÑÛã ÖÚÝ ÅãßÇäÇÊåã ßÇäæÇ æÇËÞíä ãä ÇáÊÝÇÝ ÇáÔÚÈ Íæá ãËáåã ÇáÚáíÇ ÈÇáÞÏÑ ÇáÐí ßÇäæÇ æÇËÞíä ãä Ãäåã íÍÞÞæä ááÌÒÇÆÑ ÇáäÕÑ æÇáÇÓÊÞáÇá. æÝí åÐÇ Çáíæã ßÐáß Êãø ÅÞÑÇÑ ÇáÊÞÓíã ÇáäåÇÆí áÃÞÇáíã ÇáËæÑÉ æÇáÊí ÊßæäÊ ãä ÓÊÉ äæÇÍ ÊæáÊ Åáì æáÇíÇÊ áÇÍÞÇ ãÚ ÊÍÏíÏ ãÓÄæáíÇÊåÇ ÇáÊí ßÇÁÊ ßÇáÊÇáí:

ÇáäÇÍíÉ ÇáÃæáì¡ íÑÃÓåÇ ãÕØì Èä ÈæáÚíÏ æíÓÇÚÏå ÝíåÇ ÈÔíÑ ÔíÍÇäí æÚÌæá ÇáÚÌæá.

ÇáäÇÍíÉ ÇáËÇäíÉ: íÑÃÓåÇ ãÑÇÏ ÏíÏæÔ æíÓÇÚÏå ÝíåÇ íæÓÝ ÒíÛæÏ æÈä ØæÈÇá.

ÇáäÇÍíÉ ÇáËÇáËÉ: íÑÃÓåÇ ßÑíã ÈáÞÇÓã æíÓÇÚÏ ÝíåÇ ÃæÚãÑÇä æãÍãÏ ÒÚãæã.

ÇáäÇÍíÉ ÇáÑÇÈÚÉ: íÑÃÓåÇ ÑÇÈÍ ÈíØÇØ æíÓÇÚÏå ÝíåÇ ÓæíÏÇäí¡ Èæ ÌãÚÉ¡ ÈáÍÇÌ æÈæÔÚíÈ.

ÇáäÇÍíÉ ÇáÎÇãÓÉ: æíÑÃÓåÇ ÇáÚÑÈí Èä ãåíÏí æíÓÇÚåÏ ÝíåÇ ÑãÖÇä Èä ÚÈÏ ÇáãÇáß æÚÈÏ ÇáÍÝíÙ ÈæÕæÝ.

ÇáäÇÍíÉ ÇáÓÇÏÓÉ: æÇáÊí ÊÑß ÃãÑ ÊäÙíãåÇ æÊÃÓíÓåÇ áÈä ÈæáÚíÏ ÞÇÆÏ ÇáäÇÍíÉ ÇáÃæáì.

æÃÕÈÍ ãÍãÏ ÈæÖíÇÝ ÇáãäÓÞ ÇáæØäí áÚãá ÌÈåÉ ÇáÊÍÑíÑ¡ æßÇä ÈíÇä ÇáÃæá ãä äæÝãÈÑ ÇáÐí íÚÏ Ãæá ÈÑäÇãÌ ÓíÇÓí áÌÈåÉ ÇáÊÍÑíÑ ÇáæØäí¡ æÇáÐí ÞØÚ ÈÔßá æÇÖÍ ãÚ ßá ÈÑÇãÌ ÇáÃÍÒÇÈ æÇáÍÑßÇÊ ÇáÊí ßÇäÊ ÞÇÆãÉ ÍíäåÇ¡ æÇáÐí ÌÒã Ãä ÇáËæÑÉ ÇáãÓáÍÉ åí ÇáÊí ÓÊÍÞÞ ÇÓÊÞáÇá ÇáÌÒÇÆÑ¡ æãä Ëã ÞíÇã ÇáÏæáÉ ÇáÌÒÇÆÑíÉ ÇáÏíãÞÑÇØíÉ ÇáÇÌÊãÇíÉ ÇáÊí ÊáÛí ÇáÊãííÒ ÇáÚÑÞí æÇáÏíäí Èíä ÇáÌÒÇÆÑííä¡ ÝÈíÇä ÇáÃæá ãä äæÝãÈÑ áã íßä ÅÚáÇäÇ ÈÊÝÌíÑ ÇáËæÑÉ ÝÞØ Èá ßÇä íÍãá ÑÄíÉ ÇáÏæáÉ ÇáÞÇÏãÉ ÇáÊí íÑíÏåÇ ÇáËæÇÑ¡ æáåÐÇ ÊãÊ ÏÚæÉ ÇáÌãíÚ ááÅáÊÍÇÞ ÈÇáËæÑÉ Úáì Ãä íÚæÏ ßá ÍÒÈÉ æÑÄíÊå Ýí ÇáÔßá ÇáÐí íÑíÏ ÈÚÏ ÇáÇÓÊÞáÇá.

ÈÃáÝ æãÆÊí ãäÇÖá æÃÑÈÚãÇÆÉ ÞØÚÉ ÓáÇÍ Úáì ßÇãá ÇáÃÑÖ ÇáÌÒÇÆÑíÉ Êã ÅÚáÇä ÇáËæÑÉ¡ æÈÊÓÚíä ãÞÇÊáÇ æÈÃÓáÍÉ ÝÑÏíÉ ÈÓíØÉ ÝÌøÑ ÏíÏæÔ ãÑÇÏ ÇáËæÑÉ Ýí ÇáÔãÇá ÇáÞÓäØíäí¡ æåÐÇ ãÇ íØÑÍ ÇáÅÔßÇáíÉ ÇáÊí ÞÓãÊ ÇáÃÍÒÇÈ æÇáÊíÇÑÇÊ íæãåÇ¡ ÝÈåÐÇ ÇáÚÏÏ ÇáÈÓíØ æÈåÐå ÇáÚÏÉ ÇáãÊæÇÖÚÉ áÇ íãßä ÅÚáÇä ÇáÍÑÈ Úáì ÃÍÏ ÃßÈÑ ÇáÞæì ÇáÚÓßÑíÉ Ýí ÃæÑæÈÇ æÇáÚÖæ Ýí ÍáÝ ÇáäÇÊæ æÇáãÏÚæã ãäå¡ æÇáÚÞáÇäíÉ ÇáÓíÇÓíÉ ÊÞæá Åäå áÇ íãßä "ÊÕæÑ ÝßÑÉ Ôä ÍÑÈ ÖÏ ÝÑäÓÇ"¡ ßãÇ íÞæá ÈæÈäíÏÑ¡ áßä äæÇÉ ÇáËæÑÉ áã Êßä ãä ÃÈØÇá ãÖÍíä æãÊÝÇäíä ãä ÃÌá ÈáÇÏåã æÍÓÈ¡ Èá ßÇäæÇ ãÝßÑíä ÏÑÇÓíä áæÇÞÚ ÇáÌÒÇÆÑ ÇáÔÚÈí æÇáÓíÇÓí¡ æíÚÑÝæä ÌíÏÇ ãÇ íÌÑí Ýí ÇáÚÇáã ßáå¡ æáåÐÇ ßÇä ÍãÇÓåã áÝßÑÉ ÇáÅáÞÇÁ ÈÇáËæÑÉ Ýí ÇáÔÇÑÚ¡ æåæ ãÇßÇä íÑÇå ÇáÈÞíÉ ÇáÊí áã Êßä ÊÑی ÅáÇ ÇáÞæÉ ÇáÝÑäÓíÉ ÇáÖÇÑÈÉ.

ßäÊ Ýí ÇáÔÑÞ ÇáÌÒÇÆÑí ØÇáÈÇ æÚáì ÇÊÕÇá ÈÃÍÏ ãÓÇÚÏí ÏíÏæÔ¡ æåæ ÇáÃÎ ãÍãÏ ÞÏíÏ ÇáÐí åíà áÞÇÆí ÈÏíÏæÔ ÇáÐí ßÇä ãËÇáÇ Ýí ÇáÊÖÍíÉ æÇáÊÝÇäí¡ ãËá ÛíÑå ãä ÞíÇÏÇÊ ÇáËæÑÉ ÇáÐíä áã íßæäæÇ íßáÝæä ÃÍÏÇ ÈÚãá áÇ íÓÊØíÚæä åã ÐÇÊåã ÇáÞíÇã Èå¡ æÇáÐí ÇÍÊß ÈÃåá ÇáÔÑÞ æÚÑÝ ãäÇÖáíå¡ æÊÞÑÈ ãäåã æáÇÓíãÇ ÇáØáÈÉ æÇáÔÈÇÈ ÇáãÊÍãÓíä¡ ÇáÐíä ÎáÞ Ýíåã ÝÑæÍ ÇáÅäÖÈÇØ æÇáËÞÉ ÇááÇãÊäÇåíÉ ÇáÊí íÊÈÇÏáæäåÇ ãÚå¡ æÇáÊÍÞÊ ÈÇáËæÑÉ ßÛíÑí ãä ÇáÐíä áã íÌ쾂 Ýí ÇáÓíÇÓÉ ÌÏæì¡ ÝÞÏ ßÇäÊ ßáãÉ ÇáÇÓÊÞáÇá ßÝíáÉ ÈÃä íÊÈÇÑì ÇáÌãíÚ Åáì ÇáÊÖÍíÉ¡ æÈßá ãÇ Ã澂 ãä ÞæÉ¡ æßÇä Ãä ÇáÊÝ ÇáÔÚÈ ßáå Íæá Þíã ÇáËæÑÉ ÇáÊí ÃÑÓÇåÇ ÃæáÆß ÇáÃÈØÇá ÇáÇÓÊËäÇÆíæä ÇáÐíä áã íÑæÇ áÍíÇÊåã ãä ãÚäì ÅáÇ Ãä ÊÍíÇ ÇáÌÒÇÆÑ ÍÑÉ ãÓÊÞáÉ¡ íÓæÏåÇ ÇáÚÏá ÇáÅÌÊãÇÚí æÃä íÍíÇ ÔÚÈåÇ ÍÑÇ ßÑíãÇ.

æáæáÇ ÇáÞíã ÇáÊí ßÇä íãËáåÇ ÇáËæÇÑ ÇáÃæÇÆá áãÇ ÇÍÊÖä ÇáÔÚÈ ÇáÌÒÇÆÑí ÇáËæÑÉ¡ æáãÇ ÖÍì Èßá ãÇ íãáß ãä ÃÌá ÇÓÊãÑÇÑåÇ æÇäÊÕÇÑåÇ¡ æÅä ßÇä ãÝÌÑæåÇ ÞÏ ÚÑÝæÇ Ãä ÇáËæÑÉ ÇäÊåÊ Ýí ÈÏÇíÇÊåÇ¡ ÛíÑ Ãäåã Õã澂 ãä ÃÌá äíá ÇáÅÓÊÞáÇá æÚÏã ÊÎííÈ ÂãÇá ÇáÔÚÈ ÈÃÈäÇÆå¡ ÝÒíÛæÏ ÚÑÝ Ãä ÇáËæÑÉ ÇäÊåÊ ÈÞíãåÇ ÇáÓÇãíÉ ãäÐ ãÄÊãÑ ÇáÕæãÇã¡ ÅáÇ Ãäå ÇáÊÒã ÇáÕãÊ æÛáÈ ÒåÏå ÇáËæÑí æÍÈå ááÌÒÇÆÑ æÔÚÈåÇ Úáì ßá ãÇ ßÇä íØãÍ Åáíå ÇáÂÎÑæä¡ æÞÏ ÞÇá áí íæã ÚæÏÊå ãä ÇáÕæãÇã "áÞÏ ÑÈÍäÇ ÇáÇÓÊÞáÇá ÅáÇ ÃääÇ ÎÓÑäÇ ÇáËæÑÉ".

ßÇä ÇáÝÇÊÍ ãä äæÝãÈÑ¡ æßÇä ÎíÇÑ ÇáÔÚÈ ÇáÌÒÇÆÑí ÇáÐí ÚÈøÑ Úäå ÕÇáÍ ÈæÈäíÏÑ ÞÇÆÏ ÇáæáÇíÉ ÇáËÇäíÉ ÝíãÇ ÈÚÏ "ÃãÇã ÞæÉ ÝÑäÓÇ ÇáäÇÒíÉ áÇ íæÌÏ Ãí ÈÏíá¡ ÅãÇ ÇáÅÓÊÞáÇá æÅãÇ ÇáäÚÔ" æÞÏ ßÇä Ðáß ÈÇáÅÑÇÏÉ ÇáãÄíÏÉ ÈÕÍÉ ÇáÚÞíÏÉ.

ÇáÚÞíÏ ÕÇáÍ ÈæÌãÚÉ

ÞÇÆÏ Ýí ÕÝæÝ ÌíÔ ÇáÊÍÑíÑ

ÈÇáæáÇíÉ ÇáËÇäíÉ æÓÝíÑ ÓÇÈÞ

ÇáÌáíÓ ÇáÕáÍ
2012-11-06, 07:01
ÔßÑÇ Úáì ÇáãæÖæÚ

tafethi
2012-11-08, 08:24
Merci pour le sujet tres interessant

åÇÔãí15
2013-01-02, 21:58
Envoyée d’Alger par Krim Belkacem, la Proclamation du 1er Novembre 1954 sera écrite la nuit à la machine, et imprimée la veille du déclenchement de la Révolution, avant d’être acheminée et diffusée par Amar Ouamrane

ulacc
2013-01-02, 22:16
Merci bcp mon frére