kamtima
2012-10-20, 08:41
السلام عليكم ياخون ومعذرة الرجاء ترجمة هذا النص الى العربية وشكرا
Coup d'oeil sur l'histoire de la linguistique
La science qui s'est constituée autour des faits de langue
a passé par trois phases successives avant de reconnaître quel
est son véritable et unique objet.
On a commencé par faire ce qu'on appelait de la « grammaire ».
Cette étude, inaugurée par les Grecs, continuée
principalement par les Français, est fondée sur la logique
et dépourvue de toute vue scientifique et désintéressée sur
la langue elle-même ; elle vise uniquement à donner des
règles pour distinguer les formes correctes des formes
incorrectes ; c'est une discipline normative, fort éloignée
de la pure observation et dont le point de vue est forcément
étroit.
Ensuite parut la philologie. Il existait déjà à Alexandrie
une école « philologique », mais ce terme est surtout attaché
au mouvement scientifique créé par Friedrich August
Wolf à partir de 1777 et qui se poursuit sous nos yeux. La
langue n'est pas l'unique objet de la philologie, qui veut
avant tout fixer, interpréter, commenter les textes ; cette
première étude l'amène à s'occuper aussi de l'histoire littéraire,
des mœurs, des institutions, etc. ; partout elle use
de sa méthode propre, qui est la critique. Si elle aborde les
13questions linguistiques, c'est surtout pour comparer des
textes de différentes époques, déterminer la langue particulière
à chaque auteur, déchiffrer et expliquer des inscriptions
rédigées dans une langue archaïque ou obscure. Sans
doute ces recherches ont préparé la linguistique historique :
les travaux de Ritschl sur Plaute peuvent être appelés linguistiques ;
mais dans ce domaine, la critique philologique
est en défaut sur un point : elle s'attache trop servilement
à la langue écrite et oublie la langue vivante ; d'ailleurs
c'est l'antiquité grecque et latine qui l'absorbe presque
complètement.
La troisième période commença lorsqu'on découvrit qu'on
pouvait comparer les langues entre elles. Ce fut l'origine
de la philologie comparative ou « grammaire comparée ».
En 1816, dans un ouvrage intitulé Système de la conjugaison
du sanscrit, Franz Bopp étudie les rapports qui unissent
le sanscrit avec le germanique, le grec, le latin, etc.
Bopp n'était pas le premier à constater ces affinités et à
admettre que toutes ces langues appartiennent à une même
famille ; cela avait été fait avant lui, notamment par l'orientaliste
anglais W. Jones († 1794) ; mais quelques affirmations
isolées ne prouvent pas qu'en 1816 on eût compris d'une
manière générale la signification et l'importance de cette
vérité. Bopp n'a donc pas le mérite d'avoir découvert que
le sanscrit est parent de certains idiomes d'Europe et
d'Asie, mais il a compris que les relations entre langues
parentes pouvaient devenir la matière d'une science autonome
Coup d'oeil sur l'histoire de la linguistique
La science qui s'est constituée autour des faits de langue
a passé par trois phases successives avant de reconnaître quel
est son véritable et unique objet.
On a commencé par faire ce qu'on appelait de la « grammaire ».
Cette étude, inaugurée par les Grecs, continuée
principalement par les Français, est fondée sur la logique
et dépourvue de toute vue scientifique et désintéressée sur
la langue elle-même ; elle vise uniquement à donner des
règles pour distinguer les formes correctes des formes
incorrectes ; c'est une discipline normative, fort éloignée
de la pure observation et dont le point de vue est forcément
étroit.
Ensuite parut la philologie. Il existait déjà à Alexandrie
une école « philologique », mais ce terme est surtout attaché
au mouvement scientifique créé par Friedrich August
Wolf à partir de 1777 et qui se poursuit sous nos yeux. La
langue n'est pas l'unique objet de la philologie, qui veut
avant tout fixer, interpréter, commenter les textes ; cette
première étude l'amène à s'occuper aussi de l'histoire littéraire,
des mœurs, des institutions, etc. ; partout elle use
de sa méthode propre, qui est la critique. Si elle aborde les
13questions linguistiques, c'est surtout pour comparer des
textes de différentes époques, déterminer la langue particulière
à chaque auteur, déchiffrer et expliquer des inscriptions
rédigées dans une langue archaïque ou obscure. Sans
doute ces recherches ont préparé la linguistique historique :
les travaux de Ritschl sur Plaute peuvent être appelés linguistiques ;
mais dans ce domaine, la critique philologique
est en défaut sur un point : elle s'attache trop servilement
à la langue écrite et oublie la langue vivante ; d'ailleurs
c'est l'antiquité grecque et latine qui l'absorbe presque
complètement.
La troisième période commença lorsqu'on découvrit qu'on
pouvait comparer les langues entre elles. Ce fut l'origine
de la philologie comparative ou « grammaire comparée ».
En 1816, dans un ouvrage intitulé Système de la conjugaison
du sanscrit, Franz Bopp étudie les rapports qui unissent
le sanscrit avec le germanique, le grec, le latin, etc.
Bopp n'était pas le premier à constater ces affinités et à
admettre que toutes ces langues appartiennent à une même
famille ; cela avait été fait avant lui, notamment par l'orientaliste
anglais W. Jones († 1794) ; mais quelques affirmations
isolées ne prouvent pas qu'en 1816 on eût compris d'une
manière générale la signification et l'importance de cette
vérité. Bopp n'a donc pas le mérite d'avoir découvert que
le sanscrit est parent de certains idiomes d'Europe et
d'Asie, mais il a compris que les relations entre langues
parentes pouvaient devenir la matière d'une science autonome