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2012-07-09, 20:09
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2012-07-10, 07:11
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2012-07-24, 13:17
La Mekkera :Histoire et legendes .
Publié le : 28/08/2009 00:37:33 http://www.afriblog.com/graphismes/graph1/flechebas.gif (http://www.afriblog.com/blog.asp?code=histoiresidibelabbes&no_msg=9739#baspage) La Mekkera, l’oued qui change de nom trois fois

Sidi bel Abbés et sa région seraient-il ce qu’ils sont sans la Mekkera ? Probablement que non ! Comme l’Egypte est un don du Nil, Sidi bel Abbés est peut-être aussi un don de la Mekkerra. Depuis des millénaires, cette rivière dévalant des hauteurs de Ras el Ma apporte les eaux mais aussi les alluvions et les limons qui ont fait la richesse de la plaine de Sidi Bel Abbés.
La Mekkerra prend sa source sur les hauteurs des monts de djebel El Beguira à 1402 m d’altitude près, de Ras el Ma et depuis la nuit des temps draine les eaux de ces montagnes en un flot impétueux pour les canaliser par une gorge rapide vers el Hoçaiba. Gonflée d’autres affluents qui viennent des montagnes alentours, elle atteint Sidi Ali Ben Youb ou selon les géologues qui ont étudié la région, elle aurait contribué à créer, aux temps préhistoriques un lac considérable. Les eaux accumulés depuis des siècles dans une sorte de cuvette naturelle sur le site actuel de Sidi Ali Ben Youb expliquent probablement la présence des importantes sources qui jaillissent de sol même, en amont du village telles que, sur la rive droite : l'aïn ( source ) Kadour, l'aïn Skhouna ; sur la rive gauche l'aïn El Guelman et l'aïn Mékarreg. Parmi ces sources , il semble que certaines étaient des sources thermales chaudes, comme l’indique le nom de l’une d’elle –Ain Skhouna- et ont favorisé ainsi la construction de thermes du temps de la présence romaine. C’est d’ailleurs ce qui reste de la cité berbero-romaine d’Aquilera : les ruines des thermes.


Sidi Ali ben Youb et la Mekkera.

Le site de Sidi Ali BenYoub est resté d’ailleurs réputé pour ces eaux au cours de l’histoire Au siècle, quand les Hilaliens Beni Amer vinrent s’établir dans la région à l’appel du roi Yaghmoracen de Tlemcen, une fraction de ces tribus, les Doui Aissa occupa le site actuel de Sidi Ali ben Youb. Au XIVeme siècle, Sidi Ali Ben Youb, un taleb lettré, venant du Maroc tout auréolé de sainteté, vint prêcher la bonne parole dans la région. Les Doui Aissa lui réservèrent le meilleur accueil, lui cédèrent des terres sur leur fief et le saint homme s’établit parmi eux. Un mélange d’histoire et de légendes confuses rapporte qu’au XVI siècle, un conflit opposa les descendants du saint Sidi Ali Ben Youb, devenus une puissante tribu et les Doui Aissa. Conflit auquel furent mêlé les Espagnols, maîtres alors d’Oran et les turcs qui commandaient Mascara. L’histoire le bey Brahim de Mascara put renaître le calme et la concordance dans la région.

Avant l’occupation française, le site était connu sous le nom de « Hammam Sidi Ali ben Youb » et célèbre pour ses thermes. . Des documents attestent que l’émir Abdelkader venait souvent dans ce hammam pour se reposer. Une carte datée de 1841 fait mention de « Hammam Sidi Ali Ben Youb » et ignore la ville de Sidi bel Abbés qui n’existait pas encore .En 1845, les Doui Aissa et les Ouled Sidi Ali ben Youb, fuyant la terrible répression des armées françaises quittèrent leur territoire pour émigrer au Maroc, avec le reste des Beni Amer. Ce fut une terrible épreuve dont ne se relèveront jamais ces tribus. L’autorité française exploita cette émigration « volontaire » des Beni Amer pour installer sur leurs terres des milliers de colons, sur les rives de la Mekkera qui coulait imperturbable

Passé cette cuvette de Sidi Ali ben Youb, la Mekkerra glisse plus lentement sur la plaine de Sidi bel Abbés jusqu'à Boukhanefis qui fut tristement célèbre, au début de l’occupation française pour son pénitencier. L’histoire a retenu que c’est de pénitencier que s’évada le célèbre Bouchoucha qui a pendant de longues années animé la résistance à l’occupation française parmi les tribus Chaambas, dans le centre du Sahara.

De Boukhanefis jusqu'à Sidi Bel Abbés, l'oued Mekerra reçoit une série d'affluents comme oued Tissaf, oued Negadi, oued Nedjen et autres à sec durant toute l’année mais qui se réveillent de temps à autres ...


La Mekkera à Sidi Bel Abbés

La Mekkera alors tout près du site du mausolée de Sidi Bel Abbés el Bouzidi. Elle alimente un grand nombre de sources qui ont fait la richesse du territoire des Ouled Brahim, site sur lequel sera construite la ville de Sidi Bel Abbés à partir de la deuxième moitié du 19eme siècle. La rivière a laissé plein de légendes sur son passage, à l’exemple de celle liée à une source appelé Aïn Boua Daho sur la rive gauche en aval du site du Mausolée de Sidi Bel Abbés. Selon cette merveilleuse légende, Ba Dahou, homme chevaleresque n’a pas hésité à s’opposer en un combat épique à un lion qui s’était attaqué à son fidèle ami, son sloughi ! La source et les rives de l’oued Mekkera furent témoin de ce combat épique qui verra la victoire du courage et de la fidélité. Le grand poète du melhoun, cheikh Benharat a immortalisé cette légende dans une de ses quacidates.

Au niveau de la ville de Sidi Bel Abbés, le courant de l’oued Mekkerra est déjà assez fort pour que les colons qui s’étaient établis dans la région au cours de l’occupation française y installent des moulins. « Deux moulins seront construits : le moulin Avrial et le moulin Selliere du nom de leurs propriétaires ; le second sera racheté par M. Estève. Tous deux fonctionnent à l'aide d'une grande roue à aube et reçoivent l'eau de l'oued Mekerra. Le moulin Avrial, construit en plein centre est alimenté par un canal cimenté sur lequel ont été placées des petites vannes, branchées sur de petits canaux destinés à l'irrigation des jardins potagers : le moulin Selliere reçoit l'eau par un canal latéral, à même le sol, en amont à quelques centaines de mètres ».
A Sidi bel Abbés, la Mekkerra était également le seul cours d’eau ou jadis, quand ses eaux étaient moins polluées, tous les gamins du faubourg apprenaient à nager .Quand aux adultes, spécialement les habitants de l'Avenue Kléber, de la vallée des jardins, ils s’y adonnaient aux plaisirs de la pêche et possédaient chez eux un bel attirail de pêche.
A sa sortie de Sidi-Bel-Abbès, la Mékerra se perd, par intervalles, laissant apparaître des sections desséchées de son lit, puis elle est alimentée par des résurgences et surtout par l’appoint de l’Oued Sarno qui descend du Tessala . Elle est alors plus puissante et ses eaux sont plus saines et par conséquence plus précieuse pour les cultures et pour l’alimentation. Elles constituèrent souvent un véritable enjeu dans les conflits entre riverains. Des documents d’archives de 1838 , du temps du pouvoir de l’émir Abdelkader, les Beni Ameur , en conflit avec leurs voisins les Gheraba privèrent ces derniers des eaux de la Mekkera en y construisant un barrage .



Oued El Mebtouh et les Mehaja
A partir de Ain El Berd, la rivière longe le pied de la muraille qui ferme au sud le bassin de la Sebkha d'Oran ; et change de nouveau d’appellation puisque elle devient Oued Mebtouh.
Il conserve cette réputation avec son nom, en aval des Trembles, Oued Mebtouh « humide, mouillé ». La région que l’oued Mebtouh traverse est le fief des Mahadja réputés pour leurs légendes des « quarante chéchias », symbolisant les quarante saints enterrés un peu plus loin au Mcid. La région des Mahadja est célèbre dans l’histoire pour ses medersas coraniques et pour son rôle de relais des caravanes.
Dans ces régions l’oued Mebtouh fait irruption dans les qaucidates du célèbre barde des Beni Ameur, Mostafa ben Brahim.

Oued Sig et le barrage des Cheurfas.

L’oued Mebtouh continue son chemin et franchit par une brisure un massif montagneux et à sa sortie d’un étroit défilé, il se déverse sur la plaine de SMIG et change de nouveau de nom pour devenir oued Sig. L’oued Sig est probablement l’antique la rivière Tassacura évoquée dans les écrits relatifs à la révolte de Firmus contre l'empereur Valentinien II (http://fr.wikipedia.org/wiki/Valentinien_II) au IV° siècle. Apres JC. Par ailleurs , l’appellation antique Tassucura aurait-elle quelque parenté toponymique avec Mekkera ?

Tumultueux en hiver quand il se libère de son défilé ,l’oued Sig est ralenti par le barrage des Cheurfas, à 20 km en amont de Sig, et construit en 1880-1882 . Le barrage large de 43 mètres sur une hauteur de mètres, en retient les eaux qui sont ensuite distribuées pour alimenter les riches cultures de la plaine du Sig, les moulins et les usines1.
Le majestueux barrage de Cheurfas a généré un site merveilleux de Cheurfas ,fierté des sigois, avec ses aires de jeux , de pique-niques bien arrosés ,de rêveries, de siestes à l’ombre d’arbres majestueux ,de promenades en barque , de parties de pêche mouvementées
Mais il a aussi ses mauvais souvenirs. Le 8 février 1885, à la suite d'une crue, le terrain d'appui de la rive droite a été emporté par les eaux, entraînant avec lui la partie de l'ouvrage qu'il supportait. La nouvelle partie, immédiatement reconstruite, a été ancrée dans les calcaires affleurant à l'amont du barrage, ce qui explique sa forme en V ouvert vers la cuvette, L'ouvrage réparé a été remis en service en 1892.
La Macta, ses marais, ses batailles et son crocodile !
Au delà du Sig, l’oued Sig se réunie avec l’oued Habrah, et l’Oued-el-hammam et forme près d’Arzew une espèce de marais qui se décharge dans la mer. Cet immense marais de la Macta ( 20 000 ha ) partiellement drainés entre 1958 et 1962; constitue une réserve naturelle où subsiste une faune des plus riche notamment de nombreuses espèces d'oiseaux marins et rapaces.
Les marais de la Macta sont restés célèbres pour l'éclatante victoire des troupes de l’émir Abdelkader qui ont, en juin 1835, écrasé les troupes Françaises du Général Trézel
Par ailleurs, une tradition populaire des années ressassée durant les années 1950 rapporte qu’un crocodile vivait ces marais. On relia à cette légende , quelques faits authentiques comme la disparition le 19 juillet 1950 à la Macta d’un cheminot de Tizi, M. Merlot, au cours d'une partie de pêche. Des radiesthésistes affirment que son corps est dans le marais de la Macta. On découvrit en 1951 , un cadavre d’une bête inconnue pouvant être apparenté à un crocodile et on pensa que la légende du crocodile de la Macta était terminée. ,mais en 1960 des personnes affirmèrent avoir aperçu, t traversant la route, un animal d'environ 1,50 m de longueur, de couleur bleu-pétrole, possédant une queue très longue et avançant tranquillement en se balançant de droite à gauche. Il devait avoir 60 à 70 cm de hauteur et son corps la grosseur d'un tronc humain !

Et c’est dans ces marais de la Macta , pleins de mystères que la Mekkera , alias oued Mebtouh, alias oued Sig termine son voyage depuis ses sources sur les hauteurs du Djebel El Beguira , un voyage de 240 kilomètres , entre montagnes et plaines , entre légendes et histoire , entre défaite et victoire