les conséquences de la disparition des espèces
Parce que les animaux et les plantes d’un même milieu sont tous plus ou moins dépendants les uns des autres, la raréfaction ou la disparition d’une espèce a des répercussions sur l’ensemble de l’écosystème auquel elle appartient.
En effet, aucune espèce ne vit seule : elle est au contraire reliée à de nombreuses autres espèces, par des relations alimentaires (elle mange ou est mangée par une autre), d’entraide, ou encore de « logement » (comme dans le cas d’une espèce animale qui vit uniquement dans une espèce d’arbre).
DES TROUS DANS LES CHAÎNES ALIMENTAIRES
Tous les animaux et toutes les plantes appartiennent à une ou plusieurs chaînes alimentaires. Toucher à un maillon, c’est toucher à un ou plusieurs autres, ou même à tous, de façon directe ou indirecte.
Ainsi, si une plante disparaît, cela fait moins de ressources alimentaires pour les animaux herbivores qui s’en nourrissent. Si cette plante représente l’essentiel de la nourriture d’un herbivore donné, les populations de celui-ci diminuent. Par exemple, en Australie, le koala ne se nourrit que de feuilles d’eucalyptus. Si les eucalyptus venaient à disparaître, ils n’auraient plus rien à manger, car ils ne sont pas adaptés à une autre nourriture.
De même, la disparition des animaux herbivores affecte à leur tour les prédateurs qui chassent ces herbivores, et ainsi de suite dans toute la chaîne alimentaire.
Mais la disparition d’un prédateur au sommet d’une chaîne alimentaire (qui n’a lui-même aucun prédateur) déclenche aussi des réactions en chaîne qui peuvent entraîner la disparition d’espèces situées plus bas dans la chaîne alimentaire. Ainsi, la disparition du loup gris dans le parc de Yellowstone (dans l’ouest des États-Unis) au début du xx e siècle avait modifié tout l’écosystème du parc : les castors, en avaient disparu, ainsi que plusieurs espèces de plantes aquatiques (aujourd’hui, cet écosystème se rétablit, à la suite de la réintroduction du loup dans le parc en 1995).