Il menace de radicaliser

[moussaoui khaled]

La Fédération nationale des travailleurs de l'éducation (FNTE), affiliée à l’Union générale des travailleurs algériens (UGTA), a décidé d’emboîter le pas à la SNTE, qui a opté pour une grève de quatre jours, en menaçant de tenir une grève de trois jours, les 2, 3 et 4 février prochains, au cas où la tutelle persisterait dans “sa politique de tergiversation”.

Ce syndicat a dénoncé énergiquement la décision de suppression de la retraite après 32 ans de service, sachant que “le métier d’éducateur et d’enseignant est pénible, et ce, selon l’article 12 du statut général de la Fonction publique”. Pour cette organisation syndicale, “Le maintien du départ à la retraite à 32 ans est indispensable, pour laisser place à des jeunes bâtisseurs issus des universités et des centres de formation.”

“En raison de la non-participation de la FNTE aux négociations, dans la commission ad hoc composée des représentants de la tutelle, du ministère des Finances, et de la Fonction publique, relative au régime indemnitaire, il est à craindre que nos propositions soient rejetées ou escamotées, bien qu’elles aient été reprises dans le dossier élaboré à cet effet, par le ministère de tutelle”, affirme le communiqué de la FNTE, parvenu hier à notre rédaction. Celui-ci croit dur comme fer que “la lenteur des travaux de ladite commission, installée le 11 janvier dernier, et n’ayant tenu qu’une seule réunion depuis, n’augure rien de bon”.

La FNTE dénonce dans ce sens, “la fuite en avant” et “les louvoiements” de la tutelle quant à la prise en charge effective des problèmes du secteur, nés de l’application du statut particulier, et ce, a-t-il dit, malgré de nombreuses interpellations de la FNTE. Ce syndicat a tenu en outre à réitérer son mé*******ement suite à la non-promulgation des textes d’application du SGFP et des statuts particuliers des travailleurs de ce secteur.

Il déplore également “les tâtonnements” et “les dérobades” de la tutelle qui annule des réunions périodiques prévues, pour régler les problèmes des personnels du secteur. “En privilégiant les louvoiements et les connivences avec certaines organisations non représentées et risquant de mener le secteur à un avenir incertain”, poursuit encore le communiqué.

Devant l’absence d’une réponse favorable à leurs revendications, la FNTE lance un appel pour organiser une conférence nationale à la fin du mois de février, pour décider de la radicalisation de leur mouvement de grève.

Cette entité syndicale demande l’abrogation de l’article 87-bis de la loi 90-11, portant définition du SNMG, et l’amendement des statuts particuliers afin de rétablir les catégories et les gradés exclus de la promotion dans leurs droits.

Il réclame aussi “l’intégration des enseignants contractuels sans condition, la révision du calendrier des vacances scolaires, selon les particularités régionales, la prise en charge des personnels atteints de maladies professionnelles par des postes aménagés, le respect et la diffusion du calendriers des examens professionnels, ainsi que la promulgation des textes réglementaires d’application du SGFP et des statuts particuliers”. La FNTE lutte également pour l’arrêt des procédures d’expulsion des logements de fonctions occupés par les retraités du secteur, qui n’ont jamais bénéficié d’un logement ou d’une aide sociale de l’Etat en la matière.