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ÞÏíã 2009-03-29, 09:58   ÑÞã ÇáãÔÇÑßÉ : 61
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B18 l'antervell entre du13/12/2007 au23/10/2008

13 12 2007

Ce matin, on peut lire dans la presse que plusieurs banques centrales (BCE, Fed, Suisse, Canada, Angleterre) vont injecter plusieurs dizaines de milliards de dollars dans le but de "soulager les pressions exercées sur les marchés du crédit à court terme". Plus loin le commentaire d'un stratège chez Aurel Leven estimant que les banques centrales "ont apporté une véritable bouffée d'oxygène puisqu'elles vont faciliter le refinancement d'un plus grand nombre de titres, dont justement certains titres hypothécaires qui ne trouvent plus de contrepartie, compte tenu de la défiance qu'ils inspiraient".

Voici la lecture que l’on devrait faire des informations ci-dessus : les banques centrales vont injecter plusieurs dizaines de milliards de dollars pour porter secours à quelques grandes banques en difficulté en acceptant de leur prendre en pension les titres "pourris" dont personne ne veut plus, ce qui est déjà proprement scandaleux !

Dans leur précipitation, elles semblent avoir oublié le ratio ***** qu’elles ont elles-mêmes édicté, dont les termes pour la France sont repris ci-après :

Les établissements de crédit sont tenus de respecter en permanence un ratio de solvabilité, rapport entre le montant de leurs fonds propres et celui de l’ensemble des risques qu’ils encourent du fait de leurs opérations, au moins égal à 8%. (Règlement n° 91-05 du 15 février 1991, dernière modification n°2000-09 du 8 décembre 2000).

03 01 2008

Le bilan de la Fed au 2 janvier 2008 fait apparaître (par rapport au 05 12 2007) une augmentation des avances de liquidités à destination du secteur bancaire d’environ 10 milliards de dollars contre garantie et de 40 milliards sous une nouvelle rubrique comptable intitulée "Term Auction Credit", vraisemblablement sans garantie (titres pourris ?). S'il en est bien ainsi, comme tout porte à le croire, cela revient à transférer sur la banque centrale les dépréciations de titres détenues par les grandes banques américaines, au mépris de toutes les règles de prudence.

Pour en arriver là, c’est-à-dire pour accepter que les banques restent en permanence en contravention avec le ratio *****, grâce à des avances de liquidités injustifiées, on est en droit de supposer que les autorités monétaires ont été prises de panique devant les risques systémiques qu'elles ne maîtrisent absolument pas, si elles les ont jamais maîtrisés ! A moins qu’il ne s’agisse de mettre les plus grandes banques américaines à l’abri de prises de participation de fonds étrangers dits souverains, comme ce fut le cas notamment pour l’Union des Banques Suisses.

29 01 2008

Depuis quelques jours sur les ondes, les journalistes diffusent une version tendancieuse de la crise des "subprime" cherchant à culpabiliser les victimes afin d’atténuer la responsabilité des autorités monétaires, des banques et autres organismes de crédit dans cette affaire. Ainsi, les emprunteurs américains auraient acquis leur logement dans le but de réaliser une plus-value sur un marché en hausse continue, sans autre commentaire !
Une fois de plus les journalistes s’assoient sans aucun scrupule sur les règles de déontologie de leur profession !

Il ne faudrait tout de même pas oublier que les victimes, ces pauvres gens, ont acheté leur habitation à crédit pour se loger. Et, si elles ont perdu leur bien c’est parce que les majorations d’intérêts ont rendu les mensualités insupportables. Ce sont donc bien les conditions du crédit qui sont à l’origine du drame et les responsables ceux qui ont profité des circonstances pour imposer et autoriser ces conditions.

12 et 13 03 2008

Le feuilleton se poursuit et fort heureusement les vraies informations commencent à filtrer au grand jour, même si c’est au compte-gouttes.

Ainsi, peut-on lire dans la presse que la Banque centrale américaine tente par tous les moyens d’inciter les banques à se prêter entre elles. Le moyen annoncé serait d’apporter jusqu’à 200 milliards de dollars de titres du Trésor américain (de la bonne monnaie) à un nombre limité de banques, en contrepartie de titres totalement illiquides aujourd’hui (la mauvaise monnaie).

On comprend mieux à présent ce qui s’est passé.

D’abord, la Fed n’a jamais apporté les liquidités supplémentaires annoncées à grands renforts de trompe par les médias. Elle n’a fait que procéder à un simple échange de titres du Trésor contre des titres "pourris", dont personne ne veut plus (par personne, il faut entendre les banques excédentaires à la compensation). Echange à hauteur de 40, puis 50 et enfin jusqu’à aujourd’hui de 60 milliards de dollars, sans apport de liquidités.

Il est bon de rappeler qu’à la sortie de la compensation, les positions excédentaires d’un ensemble de banques sont égales aux positions déficitaires de l’autre ensemble, ce qui amène tout naturellement les unes à prêter aux autres contre garantie évidemment. Toute cette mécanique bien huilé a été grippée avec la crise des "subprime", nombre de titres remis en garantie devenant douteux puisque dépréciés par la baisse de valeur des garanties hypothécaires sur lesquelles ils s’appuyaient.

La banque centrale a donc dû intervenir très rapidement pour soutenir les banques en difficulté puisque leurs concurrentes ne voulaient plus leur prêter. On aurait pu alors penser que l'Institut d’émission avait fourni, comme les médias l’ont claironné, des liquidités ou de l’argent frais contre des titres pourris, ce qui est déjà très difficile à admettre. On sait maintenant qu’il n’en a rien été.

Il n’y donc pas eu d’apport d’argent frais puisqu’il n’y a eu qu’échange de titres, comme cela peut se vérifier au bilan de la Fed du 13 mars 2008. Dès lors, les banques déficitaires ont pu emprunter à leurs confrères excédentaires contre les garanties habituelles.

En définitive, la Fed a pris en pension des valeurs dépréciées en attendant peut-être que les actionnaires des banques concernées injectent de l’argent frais (bien frais cette fois) pour reconstituer leurs fonds propres. Il se peut aussi que la banque centrale se trouve à terme dans l’obligation d’absorber les établissements en difficulté avec leurs pertes. On parle déjà de nationaliser les pertes !

Pour que l’Institut d’émission américain ait pris le risque d’entacher son bilan et son image de la sorte, il faut que la situation soit particulièrement grave. Comment peut-il encore se porter garant de la monnaie américaine, après cette sinistre affaire ? A moins que cela aussi n'ait plus aucune signification !

09 04 2008

La situation ne s’améliore pas !

Si l’on examine l’actif du bilan de la Fed, on constate une baisse de 220 milliards de dollars de titres « U.S. Treasury » entre le 5 décembre 2007 (779,7 mds$) et le 9 avril 2008 (560,1 mds$), soit près du quart de la valeur son bilan, ce qui n’est pas rien !

Cette baisse s’explique par l’échange de bons du Trésor :

- d’une part, à hauteur de 100 milliards de dollars contre des titres « pourris », inscrits à la rubrique "Term Auction Credit"
- et d’autre part, de 120 milliards de dollars contre des titres que l’on peut qualifier de suspects, puisqu’ils ont été refusés par les prêteurs, inscrits à la rubrique "repurchase agreements".

Les banques en déroute financière ont ainsi pu emprunter à la sortie de la compensation aux banques prêteuses.

A l’heure actuelle, on ne sait toujours pas comment les autorités monétaires ont l’intention d’assainir la situation.

21 08 2008

A cette date, la baisse des titres « U.S. Treasury » depuis le 5 décembre 2007 atteint 300 mds $. La rubrique "Term Auction Credit" est passée à 150 mds $, tandis que "repurchase agreements" s'établit à 100,8 mds $.

La situation n'a donc fait qu'empirer.


23 10 2008

Au bilan de la Fed ce jour, le poste "Term Auction Credit" s'élève à 263 mds $, et les prêts consentis aux banques de dépôts atteignent 408 mds $ contre 48.6 mds $ au 31 12 2007.