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ÞÏíã 2009-03-29, 10:03   ÑÞã ÇáãÔÇÑßÉ : 62
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B18 Conséquences, Enseignements ,Observations

Conséquences

A l'heure où sont écrites ces lignes, fin octobre 2008, la planète est soulevée par un véritable maelström monétaire et financier, avec la confirmation aveuglante d'une récession que depuis plusieurs mois on ne voulait pas appeler par son nom. On ne tardera plus d'ailleurs à se rendre compte que ce n'est plus de récession qu'il s'agit, mais de dépression.

Ceux qui ont lu attentivement les pages précédentes, ont pu retenir qu'en vertu d'une loi macroéconomique universelle : l'épargne ralentit l'allure de marche de toute activité nationale tandis que le crédit l'accélère, d'une manière purement mécanique. Seule la régulation monétaire permettra de redresser une situation qui s'annonce catastrophique.

La panne du crédit, comme étant la suite inéluctable de la crise du système bancaire, va avoir pour conséquence une dépression brutale des économies nationales.

A commencer par les USA, évidemment, puisque chez eux plus qu'ailleurs le moteur en est le crédit. Une épargne réputée faible bien sûr, mais augmentée de l'épargne forcée par le remboursement des emprunts, en l'absence du recours au crédit, va précipiter la spirale récessionniste jusqu'à la dépression. Toutefois, le redressement de l'économie américaine sera aussi rapide que se rétablira le recours au crédit et que la balance des échanges extérieurs se redressera.

Il n'en sera pas de même des autres économies, en raison précisément de la part plus importante de l'épargne dans l'activité de production, frappées de plein fouet par la panne du crédit. La crise devrait donc être plus longue et durable.

Quant au Japon, rappelons qu'il ne s'est jamais vraiment remis de la récession qui a affecté son économie en 1992, suivie d'une déflation des prix dont il émerge à peine. Ce pays a le taux d'épargne le plus élevé au monde ; il n'est donc pas étonnant qu'il ait tant de difficulté à s'en remettre. Il est donc assez facile de prévoir que la crise du crédit dans ce pays touchera plus profondément et plus longtemps son économie que partout ailleurs.

Enseignements

Cette affaire nous apporte un certain nombre d'éléments qui viennent notamment étayer ce qui est avancé dans les pages consacrées à "La monnaie, source de vie économique" :

a) la monnaie échangée entre banques sur le marché interbancaire n'est pas de la monnaie centrale comme le pouvoir monétaire s'emploie à le faire croire,
b) la banque centrale sert uniquement de chambre d'enregistrement à la sortie de la compensation, puisque les positions des banques qu'elle les oblige à inscrire sur ses livres sont soldées par des règlements interbancaires indépendamment d'elle ; s'il en avait été autrement, elle n'aurait pas eu à prêter des titres du Trésor contre des titres pourris, mais aurait avancé des liquidités en monnaie centrale en échange de ces titres,
c) mais de plus, le pouvoir monétaire n'a pas voulu mettre sur le marché de la monnaie centrale déjà surabondante, ce qui aurait eu pour effet de donner gratuitement aux banques prêteuses les moyens financiers d'acheter à bon compte les banques défaillantes ! il n'est pas du tout sûr que les banques centrales européennes ait bien compris l'étendue de cette mesure dont les effets tiennent au système,
d) le verrou le plus important, celui qui devait corriger tout débordement de la part des banques, c'est-à-dire le ratio de solvabilité, a sauté à la figure du pouvoir monétaire qui l'a édicté ; le terme de "en permanence" utilisé pour l'application de ce ratio montre à quel point les autorités monétaires s'inquiétaient déjà de la portée de la réglementation bancaire au moment de l'instaurer.

Si l'on ne veut pas que pareille aventure se renouvelle, il faut revoir en profondeur les paramètres de ce ratio, et notamment veiller à ce que les risques pris par les banques, et plus particulièrement les banques d'affaires, pour leurs activités propres ne puissent excéder 2 à 3 fois leurs fonds propres contre 12,5 fois, aujourd'hui toutes activités confondues.

Observations

Le gouvernement américain aurait été mieux inspiré d'obliger les banques à renégocier les contrats de prêts subprime, plutôt que de les renflouer à coups de centaines de milliards de dollars. Il ne fait plus de doute que l'on préfère soigner le capital plutôt que la misère humaine !

Mais, il n'est pas trop tard pour bien faire.

En redonnant à ceux qui ont tout perdu, les moyens financiers de récupérer leur bien ou d'acquérir un nouveau logement, en obligeant les banques à leur consentir de nouveaux prêts à bas taux fixe, cette fois, tout en mettant à la charge de L'Etat une fraction des intérêts, le nouveau président des Etats-Unis ferait œuvre d'utilité publique et gagnerait certainement en popularité.

Cette mesure aurait pour effet :

- de permettre aux banques de recéder les biens hypothéqués qu'elles détiennent et de redresser leurs comptes,
- de relancer le marché immobilier,
- de réduire le soutien financier aux banques responsables de la crise,
- et, enfin, d'apporter un peu de justice et d'équité dans cette sinistre affaire.

Les contribuables américains ne verraient sûrement pas d'objection, au contraire, à voir leurs impôts profiter aux malheureuses victimes spoliés, plutôt qu'aux banques responsables de la catastrophe.

Il ne faut pas perdre de vue le fait que, si l'on n'y prend garde, les centaines de milliards de dollars destinés à redresser les comptes des banques, peuvent aussi leur servir à se "refaire" lorsque l'on constatera que les provisions pour créances douteuses ont été excessivement majorées